Ce récit débridé est à la fois un roman d'aventure, un roman de science-fiction et un récit punk ; les scènes trashes se succèdent, ponctuant la recherche d'un relique ancestrale ayant le pouvoir d'anéantir l'univers… On y croise des vamps assassines et carnivores, des gros salopards, des monstres désespérés, des paumés et des anti-héros… le tout se passe dans un mélange de vapeurs d'alcool, de macadam surchauffé, de chair grillée et d'incendie…
Dans un style totalement débridé et faussement désinvolte, où l'auteur tutoie volontiers le lecteur, David Sillanoli nous offre de véritables fables contemporaines dignes des mythologies urbaines à la Tarantino ou à la Rodriguez. Ce récit emprunte à l'imaginaire d'une sous-culture populaire (jeux vidéo, bande dessiné, rock punk, cinéma de série Z) qui se déploie de page en page dans toute sa joie féroce et indocile.
« Une goutte d'eau qui traverse de la mousse prise à des rochers forestiers. La densité du feuillage et celle de l'obscurité, surprises par un petit rayon jaune qui vient faire scintiller la goutte qui se transforme en filet d'eau. Le filet rejoint un ruisseau et le ruisseau devient une rivière qui se jette dans un fleuve abondant vers la mer et on est projeté en l'air. On traverse la canopée dans un grand virage ascendant à cent quatre-vingt degrés et l'île de Sapa-Sapaa se révèle, en images de synthèse, berceau-sanctuaire du culte millénaire d'Ouma Kapal. »
David Sillanoli (né en 1980 à Annemasse, France, vit et travaille à Paris) est auteur et cofondateur du collectif [avant-poste], qui anime depuis 2003 la revue du même nom.