Première synthèse d'envergure sur la théorie des médias, l'ouvrage fait le point sur les réflexions les plus contemporaines sur le sujet, en même temps qu'il inscrit cette réflexion dans la longue durée de l'histoire intellectuelle européenne.
Les théories de médias étudient l'histoire des cultures et de leurs technologies. En tant que domaine de la philosophie, elles soulèvent la question des conditions médiales de la conscience, de la connaissance, de l'action et de la signification. L'ouvrage constitue la première introduction d'envergure à un champ de recherches encore nouveau, et propose une archéologie du concept de médium ainsi que de ses théorisations. Depuis les premières conceptualisations à l'Antiquité en passant par la prise de conscience progressive de son importance de Herder jusqu'à Nietzsche, le livre offre un panorama précis des grandes théories des médias au XXe siècle, de Benjamin à Derrida et de Brecht à Kittler et Luhmann. A la suite d'une confrontation avec l'histoire récente de la cybernétique et du tournant « écologique » qu'on peut observer dans les débats actuels, l'ouvrage se conclut sur une esquisse d'une « théorie négative » des médias.
Dieter Mersch (né en 1951) est philosophe. Il a étudié les mathématiques et la philosophie à Cologne, Bochum et Darmstadt. En 2004, il est devenu professeur de théorie des médias et d'études médiatiques à l'université de Potsdam.
Directeur de l'Institut de Théorie auprès de l'Université des arts de Zurich depuis 2013, il est l'auteur d'une œuvre prolifique qui se situe à l'intersection de la philosophie, de l'esthétique et de l'épistémologie des sciences.
Traduit de l'allemand par Stephanie Baumann, Philippe Farah et Emmanuel Alloa (titre original : Medientheorien zur Einführung, Junius Verlag GmbH, Hamburg, 2016).