Alex Cecchetti puise son inspiration dans la littérature, la philosophie, les sciences ou la musique avec humour et de manière ludique. Son langage poétique et gestuel associe mystérieusement les participants qui s'engagent dans des rituels où la perception et les grandes questions existentielles sont interrogées.
L'exposition « Tamam Shud » est le fruit de deux années de recherche. L'entretien revient sur la genèse de ce projet dont la traduction du titre perse, « C'est la fin » constitue une amorce paradoxale. Il laisse entrevoir la façon dont l'ensemble de l'œuvre exposée s'apparente à une quête d'identité imaginée comme un paysage à traverser, une exposition à vivre et habiter, où l'artiste fait figure d'écrivain protéiforme.
Initiée par la Ferme du Buisson en collaboration avec les éditions Captures, Digressions est une collection d'entretiens d'artistes qui accompagne la programmation du Centre d'art. En offrant un détour par une discussion à plusieurs voix, ces carnets rendent visibles les réflexions, les références, les méthodes, et parfois les divagations qui nourrissent un processus de travail.
Publié à l'occasion de l'exposition « Tamam Shud » à la Ferme du Buisson, Marne-la-Vallée, du 11 novembre 2017 au 25 février 2018.
Julie Pellegrin est directrice du Centre d'art contemporain de la Ferme du Buisson.
Artiste, poète, chorégraphe, créateur de performances et d'objets inclassables, Alex Cecchetti (né en 1977 à Terni, Italie, vit et travaille à Paris) est l'auteur d'une œuvre déconcertante que l'on pourrait définir sous le nom d'art de l'évitement. Élaborant des constructions narratives dépassant le cadre traditionnel des expositions, Cecchetti propose un art tout à la fois fonctionnel et poétique, esthétique et matérialiste, qui engage le corps et l'esprit du spectateur.
