L'architecte Adrián Torres Astaburuaga offre une lecture radicale de la ville espagnole de Valence, en s'inspirant notamment des travaux de Patrick Geddes, précurseur de l'écologie urbaine.
Réactiver, stratigraphier, naturer – Valencia est un ouvrage mettant en partage le travail proprement inédit de l'architecte, glaneur, urbaniste, photographe, militant, chanteur, artiste, poète, cartographe, théoricien, designer qu'est Adrián Torres Astaburuaga. Sa position entre les disciplines, les utilisant tour à tour dans un ordre idiosyncrasique au service du projet urbain, fait de cet ouvrage un objet précieux tant à la fois pour la méthode qu'il utilise et qu'il a développée dans le cadre du DSRA annécien (Adrián Torres Astaburuaga a été un complice de ce que le département Design & Espace de l'ESAAA invente collectivement depuis quelques années), que pour le terrain qu'il explore : la ville de Valencia, plombée par la crise espagnole, devenue par l'action de quelques-uns, dont Adrián Torres Astaburuaga, un terrain d'expérimentation urbaine esthétique et politique.
Dans l'avant-propos de ce livre grand format inventé par les graphistes Camille Garnier et Alex Paraboschi, l'architecte et urbaniste Nicolas Tixier raconte sa première visite à Valencia : « Adrián Torres Astaburuaga, narrateur d'une morphologie urbaine retrouvée et architecte engagé, proposait déjà une lecture radicale de Valencia et un ré-usage des travaux de Patrick Geddes, précurseur de l'écologie urbaine. Sans encore l'énoncer, son récit imbriquait déjà un triptyque notionnel stratigraphie urbaine, mémoire naturelle et réactivation par l'usage, et dessinait pour nous un Valencia inédit, attentif au déjà-là et inventif dans une économie en crise. Cinq ans après cette première rencontre, les projets et les échanges se sont poursuivis. Ce qui a été pour nous une véritable leçon in situ est maintenant un ouvrage. »