Première monographie sur le
troubladour électrique du rock underground japonais
Keiji Haino, avec un CD d'inédits (Haino solo & Fushitsusha).
Haino Keiji s'active depuis plus de 40 ans comme chanteur et guitariste sur la scène des musiques underground issues du rock au Japon.
Son style sombre et enflammé, son travail extrémiste sur la voix et la guitare électrique, sa poésie noire, lui ont valu une réputation d'ange maudit du rock japonais. Durant des années, il resta une figure discrète, voire obscure, mais à qui ses fans vouaient un culte. Au-delà d'une notoriété désormais grandissante, reconnu depuis peu comme une figure majeure des scènes d'avant-garde, Haino demeure toujours sur la crête, entre ignition et déséquilibre, évitant tout compromis. Il fut celui qui redonna sa force subversive aux énergies rock, les transmutant en une forme de poésie calcinée jusqu'alors inconnue. Son art, à la fois physique et spirituel, son jeu de scène quasi-chamanique, l'ont amené à collaborer avec de nombreuses figures de la contre-culture dont des artistes du corps rebelle comme des danseurs butō ou des performers.
La part vocale de son engagement est moins remarquée, mais charpente pourtant la base sensible de sa musique. Cette orature en clair-obscur des lyrics de Haino Keiji constitue un métablues poétique somptueux qui vaut également la peine d'être entendu et lu, en deçà et au-delà de l'aspect radicalement scénique de son art.
Cette présentation est la première monographie consacrée à Haino Keiji.
« Magistral. »
Emmanuel Carquille,
Revue & Corrigée
Figure légendaire de la scène musicale underground
japonaise,
Keiji Haino (né en 1952 à Chiba, Japon, vit et travaille à Tokyo) développe un style de musique hybride, convoquant les genres du
rock, de l'
improvisation libre, de la noise, de la percussion, du
psychédélisme, du minimalisme et de la musique drone. Membre principal des groupes cultes Fushitsusha et Lost Aaraaff, Keiji Haino a également collaboré avec Boris, les Melvins,
Jim O'Rourke,
Oren Ambarchi,
Peter Brötzmann et
Steve Noble.
Voir aussi
Keiji Haino.
Bruno Fernandès (né en 1959) est chercheur indépendant, ancien des Langues'O. Une expérience de terrain, comme musicien improvisateur (percussions), au contact de l'underground japonais (free rock, noise,
butō, performances) l'incitera à s'engager dans une recherche sur l'histoire des contre-cultures
japonaises. A publié la première monographie en langue occidentale sur le groupe de happening
Zero Jigen aux Presses du réel où il dirige la collection «
Délashiné » consacrée aux contre-cultures japonaises du XXe siècle.