Entre théâtre et philosophie, une exploration des captures qui s'opèrent entre les écritures scéniques de la « défiguration » post-anthropocentrique et la réinvention des moyens expressifs de la philosophie contemporaine.
Le XXe siècle a vu s'affirmer une mise en crise profonde des figures de l'humain, menant à un paradigme post-anthropocentrique dont nous sommes aujourd'hui les héritiers. Les écritures théâtrales de Müller, Pasolini, Genet ou Beckett fourmillent de mouvements de défiguration qui dynamisent les formes figées de l'identité normative et qui explorent les zones troubles de l'humain et du non-humain. Mais la défiguration, au théâtre, n'est pas seulement une question thématique : elle affecte également les pratiques de représentation et de production de savoirs.
Se situant résolument entre théâtre et philosophie, cet ouvrage se propose d'explorer les captures qui s'opèrent entre les écritures scéniques de la défiguration et la réinvention des moyens expressifs de la philosophie contemporaine. Avec des alliés tels que Deleuze, Souriau, Foucault ou Lacoue-Labarthe, il explore la déposition de la raison dramatique, la scène conçue comme territoire philosophique, la fabrique scénique de la subjectivité ou encore l'invention conceptuelle de drames post-anthropocentriques.
Docteure en philosophie de l'Université Libre de Bruxelles, Aline Wiame est enseignante-chercheuse en arts et philosophie à l'Université Toulouse – Jean Jaurès et membre de l'Institut Universitaire de France. À la croisée de la philosophie contemporaine et des humanités écologiques, ses recherches visent à élaborer une esthétique de résistance à la sidération.