Nouvelle monographie : un hommage à François Ristori, avec des textes de Bernard Blistène, d'Eric Decelle, de
Lefevre Jean Claude et de
Claude Rutault,
une sélection d'œuvres, de vues d'atelier et de vues d'exposition depuis 1965 (
Yvon Lambert,
Le Consortium, Biennale de Paris, Palais des beaux-arts de Bruxelles), divers documents et des textes de l'artiste extraits d'entretiens, de correspondances et de manifestes.
Publié à l'occasion de l'exposition « François Ristori – Peintures 1965-2013 » à la galerie Jean Brolly, Paris, de juin à juillet 2015.
François Ristori (1936-2015), peu connu du grand public, appartient pourtant à une génération d'artistes, qui, dans les années 1960, menaient des recherches radicales en questionnant la peinture. Au début de ces années, François Ristori produisait une peinture à l'huile gestuelle qualifiée par lui-même de « post-automatique ». Très vite apparaissent dans ses recherches de grandes taches couvrant toute la surface de la toile. Fin 1967, il met en place un travail rigoureux qu'il appliquera durant toute sa carrière. Sa pratique, proche des propositions de
BMTP (
Buren,
Mosset,
Toroni,
Parmentier) et de
Claude Rutault, se caractérise par une mise à distance de toute subjectivité et la mise en place d'un protocole. Ainsi, son gabarit hexagonal est transformé selon des règles précises pour devenir des
traces-formes imbriquée, toutes légèrement différentes. Les couleurs s'enchaînent, bleu, rouge, blanc, dans un ordre choisi par l'artiste et variant selon les tableaux. Ce travail sans effet ni affect, quasi mécanique, met le regard à l'épreuve.