Les dessins sur l'art de Willem : les portraits mordants d'une quinzaine d'artistes internationaux en BD, une satire féroce et drôle du monde de l'art, nourrie de l'expérience artistique personnelle du dessinateur habitué des pages de Charlie Hebdo et de Libération, mais aussi de celles de Beaux-Arts Magazine.
Le dessinateur satirique Willem est un auteur prolifique de bandes dessinées. Dans son livre
Les Emmerdeurs, il propose les portraits tout à la fois cinglants et cyniques, mais également réalistes, d'une quinzaine d'artistes internationaux, de
Salvador Dalí à Tracey Emin en passant par
Jacques Villeglé,
Otto Dix,
Sigmar Polke,
Marina Abramović,
Michel Journiac, etc. Avec l'habituel regard mordant qui lui a valu de remporter le Prix de l'Humour noir en 1996, Willem saisit avec virtuosité les paradoxes comiques, l'hypocrisie, l'opportunisme et l'amour de l'argent du milieu de l'art. On croise donc la femme de ménage de Tracey Emin venant par erreur de faire le fameux lit
My Bed de l'artiste (récemment vendu aux enchères pour 2,8 millions d'euros !), ou les admirateurs de
Baselitz tentant de boire pendus par les pieds afin de pouvoir mieux apprécier son travail. C'est féroce, plein d'humour, mêlant bandes dessinées et anecdotes sur son expérience artistique personnelle.
Bernhard Willem Holtrop, alias Willem, est né en 1941 à Ermelo aux Pays-Bas et réside en France. Fréquentant l'école des Beaux-Arts aux Pays-Bas de 1962 à 1967, membre du mouvement Provo, il fonde le journal satirique
God, Nederland & Oranje, dont la majorité des neuf numéros publiés feront l'objet de saisies. Arrivé en France en 1968, il commence, en mai, à dessiner pour l'
Enragé, avant de participer, en septembre, aux premiers numéros de l'
Hebdo-Hara-Kiri, future
Charlie-Hebdo. Il s'y distingue par ses satires sociales et politiques cinglantes, ses images parfois violents. Il sevient par la suite rédzacteur en chef de
Charlie Mensuel puis, en 1981, rejoint
Libération. Willhem est aussi illustrateur et auteur de nombreuses bandes dessinées. En 2013, cela lui vaut de recevoir lors du Festival d'Angoulème le Grand Prix de la ville.
Voir aussi
Edouard Boyer – Snowi is not Willem.