Monographie de référence, restituant les modes de narration multiples employés par Joachim Koester pour explorer les modifications de la perception, entre documentaire et fiction, à la croisée de l'expérience sensible et de l'art conceptuel.
Publié à l'occasion de cinq expositions indépendantes mais complémentaires de Joachim Koester à l'
Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne, au List Visual Arts Center, Cambridge, Massachusetts, à la Kunsthal Charlottenborg, Copenhague, au S.M.A.K., Gand et au Centre d'Art Contemporain, Genève, entre 2011 et 2014.
Tenant à la fois du documentaire et de la fiction, le travail de Joachim Koester (né en 1962 à Copenhague, vit et travaille à Copenhague et New York) revisite et réactive certaines formes du passé tout en s'attachant aux questions de la conscience et de l'altération des sens. L'artiste développe un principe récurrent de montage de l'image pour s'emparer d'une mémoire collective et mener une exploration à caractère aussi bien géographique que mental. Dans cette enquête permanente sur l'épreuve du temps et de l'effacement, Joachim Koester se nourrit de la dualité entre rapport scientifique au réel et expérience sensible. Ainsi, les lieux chargés d'histoire puis désertés, vers lesquels il se tourne, accomplissent souvent, dans leur représentation photographique ou filmique, cette abolition volontaire des frontières entre approche conceptuelle et empirisme.
Joachim Koester a participé à la Documenta 10 de Kassel (1997) et à la Biennale de Venise (2005). Il a réalisé de nombreuses expositions personnelles et collectives à travers le monde : Museo Tamayo, Mexico City (2010) Kestnergesellschaft, Hanovre (2010) Turker Art Museum, Finlande (2009) Moderna Museet, Stockholm (2007) et en France, notamment au
Frac Lorraine, Metz (2009), à la Galerie, Noisy-le-Sec (2007) et au Centre National de la Photographie, Paris (2001).