Né en 1947 à Paris, Patrick Berger obtient son diplôme
d'
architecture à l'âge de vingt-cinq ans et se rend peu après au Népal,
pour une étude d'ethno-architecture à Panauti, ville royale de l'Himalaya.
De retour à Paris en 1974, il fonde son agence tout en préparant un
doctorat en urbanisme soutenu trois ans plus tard.
Au début des années 1980, deux réalisations ancrent son
exercice d'architecte à Paris: la reconversion du théâtre Le Palace et la
construction de logements rue Quincampoix. Parallèlement, il commence
à enseigner en France et deviendra plus tard professeur à l'Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne (1993-2013).
Plusieurs réalisations et projets emblématiques témoigne de son
attention aux liens entre l'architecture et le milieu, l'histoire et la
sensibilité contemporaine, l'attention aux formes et la signification des
pratiques humaines: le parc André Citroën et le Viaduc des Arts à Paris,
le siège de l'UEFA sur le lac Léman, l'Ecole d'architecture de Bretagne, le
Monument France/Japon sur l'île d'Awaji, le concours pour la
restructuration de Samarcande, l'Hôtel d'agglomération de Rennes
Métropole ou une manufacture pour Hermès International dans les
Ardennes…
Son travail est récompensé en 2004 par le Grand Prix National
d'Architecture. Il participe à la réflexion sur la ville contemporaine,
notamment pour la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et dans le
cadre de l'anticipation du Grand-Paris. Il remporte en 2007, avec le projet
de la Canopée, le concours international pour la rénovation du Forum
des Halles, superposé a celui de la restructuration du pôle de transports
Châtelet-Les-Halles, la plus grande gare souterraine d'Europe.
Ces travaux lui offrent l'occasion d'aborder le projet comme la
partie d'un « grand tout », selon les principes de la morphogenèse dans
lesquels il inscrit l'architecture. Son travail fait partie de plusieurs
collections d'architecture dans différents musées.