Un recueil d'articles consacrés aux rapports entre photographie, art, vie et perception modernes (Baudelaire, Spirit Photography, portrait photographique et expérience de soi au XIXe siècle, pictorialisme et antimodernité, László Moholy-Nagy, photographie couleur...).
Il apparaît aujourd'hui comme une évidence que l'invention de la photographie est directement liée à ce qu'on appelle l'avènement de la modernité au XIXe siècle. Pourtant, la définition du caractère moderne de la photographie apparaît quant à elle moins évidente. Répondant aux besoins de la société moderne caractérisée par « l'urbanisation et […] l'expansionnisme, dont elle est le produit et l'instrument », elle semble, au même moment, s'opposer à une « conception élitaire et aristocratique » de la peinture, fut-elle moderne ou non.
Selon André Rouillé, il existe donc un antagonisme essentiel entre la modernité de la photographie et de l'art moderne. Et cependant, si la photographie revendique depuis toujours un statut d'œuvre d'art, ce n'est qu'à partir du début du XXe siècle que les photographes assument leur responsabilité face au grand projet d'un art moderne.
L'art moderne, la vie moderne, la perception moderne apparaissent donc comme les trois préoccupations majeures d'une réflexion portant sur le siècle de modernité de ce médium s'étalant du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle.
Cet ouvrage est publié par l'association (SIC), parallèlement au programme de la revue.
Edité par Alexander Streitberger.
Textes de Alexander Streitberger, Marc-Emmanuel Mélon,
Stephanie Diekmann,
Carl Havelange,
Michel Poivert,
Danielle Leenaerts,
Nathalie Boulouch,
Hilde van Gelder,
Victor Burgin.