La suite des carnets sonores prolongeant les projets radiophoniques de Jean-Guy Coulange et sa tentative de « montrer le son ».
Lors de la parution des premiers carnets sonores de Jean-Guy Coulange
Je descends la rue de Siam (Hippocampe éditions, 2016), Etienne Noiseau avait écrit dans la revue de l'écoute
Syntone :
« La publication est originale, peut-être unique en son genre, et en la feuilletant on se dit qu'on aimerait en lire beaucoup d'autres. Rares en effet sont les recueils de paroles sur le son, encore moins de notes d'artistes sur leur travail : on pense aux
Propos d'un tailleur de son, Yann Paranthoën, recueillis en 1990 par Alain Veinstein (republiés en 2002 aux éditions Phonurgia Nova). »
Tout commence par un bruit est la suite de ces carnets sonores. Jean-Guy Coulange tente de « montrer le son ». Comme l'image – films, peintures, photographies – le livre est un prolongement de la composition sonore et radiophonique, un à côté, une autre « lecture ».
Ces nouveaux carnets se composent notamment d'une suite autour de la contrebasse de Nicolas Crosse,
Sarabande, d'une déambulation contrariée à l'Île de Groix, ou encore d'une conversation sonore avec l'écrivain Pierre Bergounioux (
Conver-son, France Culture, 2023).
Comment oserai-je.
De quoi allons-nous parler.
Pierre me rassure :
« On parlera de rien ».
Jean-Guy Coulange (né en 1955 aux Arcs, France) a d'abord été compositeur et multi-instrumentiste pour la chanson, le théâtre, la radio ou le cinéma. Depuis 2008, après une formation de technicien son à l'INA, il se consacre exclusivement à la création
sonore et
radiophonique.
Jean-Guy Coulange aime arpenter et traverser le
paysage pour s'y confronter, y capter les histoires et les réalités sociales de territoires maritimes, fluviaux ou industriels. A l'aide d'un crayon, d'un micro, d'un appareil photo ou de pinceaux, il réalise des portraits de ces différents espaces. Leurs quintessences se diffusent dans des essais radiophoniques, se déploient au travers d'écrits, d'aquarelles, de photographies et vidéos. Les œuvres protéiformes invitent à naviguer le long des chemins parcourus par l'artiste. Politiques et sociologiques, poétiques et enthousiastes, elles plongent le public dans des fragments paysagers marqués par la réalité du temps qui passe.