Un ensemble inédit de pièces composées en 2015 et 2020 par Otto Sidharta, pionnier de la musique électronique indonésienne, inspirées par les multiples styles de musique traditionnelle de l'Indonésie.
Otto Sidharta aime voyager, dans toute l'Indonésie, afin de recueillir les sonorités et « harmonies » environnementales, qu'il rassemble comme une source inépuisable de composition. Il est également profondément inspiré par les multiples styles de musique traditionnelle indonésienne, qu'il essaie de préserver, et s'intéresse particulièrement à la manière dont chacune de ces traditions est très peu sujette aux
influences
culturelles extérieures et aux interactions avec d'autres types de musique, comme dans ces villages isolés, où l'on peut trouver des sons qui semblent très « naturels ». Les œuvres Sidharta expriment ainsi une perception très personnelle des traditions musicales de la région, sans emprunter directement aucun motif tribal.
Kajang est le nom d'un peuple tribal vivant dans le sud de Sulawesi, une vaste île de l'est de l'Indonésie, une communauté fermée, que Sidharta a visitée deux fois.
Le précédent album de Sidharta rassemblait des pièces de jeunesse sous le titre
Indonesian Electronic Music 1979-92, paru chez Sub Rosa en 2018.
Kajang rassemble un ensemble de quatre compositions inédites de 2015 à 2020.
Otto Sidharta (né en 1955 à Bandung) est un compositeur de musique électronique indonésien. En 1978, il étudie la composition musicale à l'Institut des Arts de Jakarta sous la direction de Slamet Abdul Sjukur. En 1984, il poursuit ses études de composition et de musique électronique avec le professeur Ton de Leeuw au Sweelinck Conservatorium d'Amsterdam. Entre 2015 et 2016, il complète son doctorat à l'Institut Seni Indonesia à Surakarta.
Les compositions d'Otto Sidharta, qui allient sons environnementaux et synthétiques, témoignent d'un intérêt profond à la fois pour l'environnement naturel que pour les traditions musicales indonésiennes.
En 1979, il compose son premier morceau de musique électronique, Kemelut, basé sur les sons aquatiques. En 1979, il commence à collecter des sons d'animaux et de leur environnement sur l'île de Nias, dans la jungle de Bornéo, sur les îles Riau, et dans d'autres endroits. Ces sons seront utilisés comme matériaux de compositions pour des œuvres telles que Ngendau, Hutan Plastik et East wind.
