Le troisième recueil poétique d'Antonin Veyrac : le délire, la contemplation et l'enfant comme horizon à perpétuité.
L'Infiniment petite est Anoushka, l'objet du texte. Le poète, lui, est l'objet du regard de sa fille. Et que dire qui n'en soit déjà trop ?
L'Infiniment petite est la contemplation, l'horizon à perpétuité, le magnifique et le monstrueux.
Les poèmes discutent en encerclant le discours de différentes strates et niveaux où Anoushka est à portée de parole et impossible à rejoindre.
Un texte en vers libre fractionne le recueil en son milieu, c'est le moment du déboublemment, le moment où une langue dit à une autre langue « silence », le moment où une goutte d'eau tombe dans une tasse comme un supplément d'âme.
L'Infiniment petite est le troisième recueil d'Antonin Veyrac, après
Moésie (Les longères, 2018) et
Basalte et Javel (Supernova, 2020).
Antonin Veyrac est un
poète qui à commencé à lire de la poésie tard, à lire tout court d'ailleurs. À 18 ans il reçoit de sa mère le recueil de Cesare Pavese
Travailler fatigue, viendront ensuite Pessoa, puis le romantisme anglais et allemand. Le romantisme français pointera plus tard. S'essayant à la lecture poisseuse du surréalisme il s'envenime d'orgueil et commence à écrire lui-même. Puis ce sera les Antiques et les Classiques qu'il lira avec acuité pour y trouver une forme nue de la mélodie.
Deux ans plus tard Michaël Batalla, poète contemporain et dirigeant du CiPM de Marseille, devient son mentor et l'enjoint de lire la poésie d'aujourd'hui, la poésie contemporaine. Toute la vague des années 1990 (
Tarkos,
Pennequin,
Quintane, Rouzeau,
Espitallier etc.) l'ouvre à une écriture plus expérimentale.
Il publie dans des revues, et, en 2019, son recueil
Moésie sort aux éditions des Longères.