Pierre Montebello met en lumière les positions esthétiques de Gilles Deleuze et les rapports entre
philosophie, arts visuels,
musique,
cinéma et
littérature dans la pensée deleuzienne.
Peut-être l'art n'a pas d'autre raison : élargir l'homme, le dilater, le décentrer, le connecter à un plan large, infiniment large, faire passer le souffle du cosmos en lui. C'est pourquoi l'art opère par devenirs qui sont des devenirs indiscernables, imperceptibles, impersonnels. De quel art ne pourrait-on dire : il m'a fait passer dans un plan plus large, comme une marée, un océan, un ciel, un infini, par affects, par percepts, par sons ? Ou encore, il a créé un monde plus large que moi, il a fait monde, il a si bien éliminé tout ce qui bloque, tout ce qui immobilise, tout ce qui est mort, qu'il a créé une ligne abstraite qui épouse un devenir-monde, devenir de personne, devenir de tout le monde.
« Livre étonnant, proposant plusieurs clefs de lecture qui fonctionnent sur une série de serrures dissimulées, parcourant ainsi les coordonnées du "siècle deleuzien". »
Jean-Claude Dumoncel, Revue philosophique de la France et de l'étranger
« Ce livre est une respiration face au scepticisme qui peut facilement gagner certains discours critiques sur l'art aujourd'hui [...]. Plutôt que d'en rester au constat amer de pratiques politiques et institutionnelles de reterritorialisation de la pensée, de l'art et de l'action au profit de ce mode de production que l'on appelle aujourd'hui le capitalisme tardif, Pierre Montebello, à la suite de Gilles Deleuze, préfère montrer le chemin de la création de possibles. »
Rachel Rajalu, Critique d'art
Professeur de
philosophie moderne et contemporaine à l'Université de Toulouse le Mirail, Pierre Montebello a publié de nombreux ouvrages sur Maine de Biran, Friedrich Nietzsche, Félix Ravaisson, Gabriel Tarde,
Henri Bergson et
Gilles Deleuze.