Plasticien et musicien, Rainier Lericolais (né en 1970 à Chateauroux) vit et travaille à Paris.
Protéiforme, son travail explore principalement les liens entre arts plastiques et musique mais s'exprime dans des œuvres avant tout graphiques, élégantes et précaires.
Lericolais emprunte à la musique la technique du « sampling », mixant et re-combinant les formes et les images à l'infini, au gré de ses influences et de ses rencontres.
Il puise par ailleurs son inspiration dans une (contre-)culture musicale encyclopédique et dans une approche de la littérature, de l'art et du cinéma à la fois curieuse et éclectique.
Lericolais
sert un projet rigoureux où se croisent des expérimentations de médiums très divers. On découvre ainsi des dessins réalisés au pistolet à colle, des images de magazines « dépeintes » (imprimées puis « retouchées » avec de l'eau ou du trichloréthylène), des oscillogrammes découpés au cutter dans du carton, des photographies prises d'un écran de télévision au moment où celui-ci s'éteint ou encore des images réalisées à partir du reflet piégé de la lumière d'un scanner.
Dans cette démarche d'expérimentation lucide et construite, le hasard n'est bien sûr pas étranger. En témoignent les dessins et gravures réalisés par « contact » (frottages, grattages) ou les recherches « improbables » qui permettent à Rainier Lericolais de tester la matière, notamment avec un bronze réalisé à partir de paraffine solidifiée dans le mouvement de l'eau avant d'être moulée.
Enfin, ce que l'artiste nomme lui-même les « petites solutions » sont des procédés qu'il invente ou éprouve avec ingéniosité, et qui assurent à l'ensemble de son œuvre une indéniable cohérence.
La discographie de Rainier Lericolais compte plus de 100 références. Il a collaboré avec des artistes aussi divers que
Simon Fisher Turner, Stephan Eicher ou
Sylvain Chauveau.