La pratique de Mathilde Denize est orientée vers la peinture, le travail d'installation, la composition sculpturale, la performance et la vidéo. Le travail de Denize est né d'une volonté de faire émerger du sens d'un présent fragmenté. Collectionneuse d'objets mis au rebut, elle découpe souvent ses anciennes peintures puis les tisse sous de nouvelles formes avec des matériaux trouvés. Ainsi, de nouvelles œuvres naissent des vestiges du passé, métaphore de l'existence compliquée de l'être humain. Inspirée par de grands artistes expérimentaux, comme
Carolee Schneemann, elle utilise autant le corps que la peinture. Ses vêtements, qui ressemblent souvent à une forme féminine sexualisée, servent à la fois d'armure et de camouflage. Ses peintures sont un journal ouvert, ponctuant et dialoguant avec ses sculptures. Par une gestuelle subtile, Denize constitue un ensemble de formes oubliées et anonymes, témoins d'une archéologie contemporaine.