Benjamin Lavigne
Benjamin Lavigne (né en 1981 à Mâcon) explore les thèmes du jouet et de la customisation esthétique de l'homme dès ses études secondaires. Pour son diplôme de fin d'études aux Beaux-Arts de Besançon, il conçoit un jeu de rôle « générique », une expérience ludique invitant à l'émancipation, à la fois dans le jeu et dans « la vraie vie ». Il est reçu, en 2004, au Diplôme national d'Arts plastiques avec les félicitations du jury. Parallèlement, il intervient dans des projets pédagogiques auprès d'enfants et vit d'emplois précaires. En 2006, il obtient à nouveau les félicitations du jury à l'occasion de son Diplôme national supérieur d'expression plastique (option art). Il participe à différentes expositions collectives (Besançon, Genève, New York), avant d'entreprendre entre 2010 et 2014 l'écriture d'un projet de jeu vidéo philosophique, qu'il appelle « art game » ou « jeu expressif », fondé sur la philosophie de Nietzsche. Ce jeu propose une réflexion sur l'humain et sur ce médium qui incite le joueur à s'orienter vers le « surhumain ». Benjamin Lavigne poursuit alors ses recherches, en prolongeant les intuitions de Laurent Trémel au sujet du « culte du surhomme », en explorant l'idée d'une « gamification du monde », esquissée par Mathieu Triclot. En 2014, il s'inscrit à l'Université de Lorraine (UFR ALL) et entreprend la rédaction d'une thèse de 1060 pages, à laquelle il travaille sans relâche durant six années. Adepte d'un mode de vie sobre, très concerné par le devenir de la planète, il entreprend la création d'un potager au pied de son immeuble. Ce dernier devient collectif, selon ses souhaits, avec la participation de son voisinage sensible à sa personnalité. Les années 2019 et 2020 lui imposent une lutte contre une maladie incurable. Il s'éteint le 7 août 2020 au CHU de Besançon. Grâce à ses amis et aux liens chaleureux tissés avec ses directeurs de recherche, la soutenance de cette thèse a pu avoir lieu à titre posthume le 18 septembre 2020. Les membres du jury lui attribueront des félicitations rendant hommage à la fois au travail, à l'engagement et à l'humanité de Benjamin Lavigne.
2022
édition française
Les presses du réel – Critique, théorie & documents – Hors-série
Le surhomme vidéoludique : les effets bien réels du virtuel, des réseaux, de l'image numérique et du jeu vidéo dans les interrelations humaines, sous le prisme de la philosophie de Nietzsche – un essai fulgurant issu de la thèse soutenue à titre posthume de Benjamin Lavigne (1981-2020), qui dresse une critique singulière, rigoureuse et engagée des fondements technologiques de la société contemporaine.
2022
édition française
Les presses du réel – Critique, théorie & documents – Hors-série
Le surhomme vidéoludique : les effets bien réels du virtuel, des réseaux, de l'image numérique et du jeu vidéo dans les interrelations humaines, sous le prisme de la philosophie de Nietzsche – un essai fulgurant issu de la thèse soutenue à titre posthume de Benjamin Lavigne (1981-2020), qui dresse une critique singulière, rigoureuse et engagée des fondements technologiques de la société contemporaine.