Première monographie.
Mark Handforth (né en 1969 à Hong Kong, vit et travaille à Miami depuis 1992 après avoir grandi en Angleterre) est connu pour ses
sculptures détournant des objets quotidiens et du mobilier urbain. Bancs, lampadaires, panneaux signalétiques, vespas se trouvent ainsi re-présentés, extraits de leur contexte d'origine et réinjectés de manière ludique dans des espaces d'exposition ou dans l'espace public.
Handforth réalise des assemblages éclectiques d'éléments issus du quotidien collectif ou d'objets plus personnels (des photographies par exemple)
qui permettent une grande variété de lectures.
Son travail s'inscrit par ailleurs dans une « infinitude » voulue puisqu'il lui arrive de modifier une installation au fil de son exposition.
Ses œuvres, et leur interprétation, dépendent du jour de la visite, du point de vue d'où on les regarde, des subjectivités et de la connaissance de l'artiste. Handforth établit une continuité dans ses créations, comme une histoire qui se dévoilerait par épisodes et qui s'enrichirait sans cesse de nouvelles lectures.
Ses installations, bien qu'imprégnées d'un certain romantisme nostalgique, sont fortement marquées par la réalité sociologique et imprégnées par des significations culturelles. Le choix des objets renvoie à une époque, un lieu, une chanson, un film, autant de sources d'inspiration qui décloisonnent les différentes formes culturelles et qui permettent à l'art d'échapper à une lecture dictée par son milieu et son « marché ».