Au sommaire : dossier-hommage à Frank Zappa (entretien inédit et dessins de Cal Schenkel),
Christian Marclay par Anaïs Prosaïc, le Wild Classical Music Ensemble, jazzer le corps avec Anaïs Nony, les Zones Urbaines de Rupture, la ferme du bonheur à Nanterre, Guerilla Gardening, Zdenek Kosek, l'auto-hypnose, l'activisme écosexuel avec Elizabeth Stephens et Annie Sprinkle, le primatologue Frans de Waal...
Illustrations de Thomas Agrinier, Ghada Amer, Martes Bathori, Catherine Benoît, Delphine Duprat, Elvis, José Maria Gonzales, Alex Gross, Kimio Itozaki,
Carlos Kusnir, Philippe Lardy, Sofia Proisy Lesnick, Danielle Luinge, Laureen Machu, Jeff McMillan, Stu Mead, Mathilde Payen, Martha Rich, Jonathon Rosen, Cal Schenkel, Lucie Schneider,
Allison Schulnik, Philippe Seinturier,
Walter Swennen, Mark Todd, Léonard Nguyen Van Thé,
Aleksandra Waliszewska, Cyrille Weiner.
Au début des années 1980, un trimestriel belge,
Soldes Fins de Séries, avait retenu toute l'attention d'
Andy Warhol : « C'est incroyable, c'est le meilleur magazine au monde, je suis jaloux, c'est ce que nous voulions faire avec
Interview ». Il faut dire que
Soldes Fins de Séries avait fait honneur au grand maître en l'interviewant dès le n° 4 sous le pseudo de « Jean Dupont, vivant à New-York ».
Soldes a émergé dans le ressac du punk, sur la crête de la new wave, bien avant que l'art ne soit contemporain, juste avant la vague disco (l'art était actuel et non-plus moderne). En quelques mois
Soldes est devenu international, c'était avant la révolution du net, diffusé dans neuf pays, entièrement manuel et intuitif, il est devenu culte en marge de l'industrie des médias.
En 2010, à l'initiative de Marc Borgers, l'association Art Kiosque à Paris et 5C éditions à Bruxelles ont réédité
Soldes sous forme d'almanach, une revue « pop et intello » arts, sciences et société (mêlant joyeusement humour, BD, arts visuels, philosophie et utopies réalistes), « pour les ouvriers philosophes et les intellectuels bricoleurs », de périodicité annuelle, au format
king size.
Soldes, collectif, privilégie le subjectif et explore le divers. Non pas une revue d'art, plutôt « faite comme une œuvre d'art ».
Fleurir une fois par an avec beaucoup de feuilles. Se rapprocher des sujets pour les comparer ; décloisonner, créer des liens, rentrer dans les matières intimement. Prendre le public pour un lecteur potentiel et non un idiot perdu dans le grand supermarket. Redécouvrir le papier au moment où tous les formats d'écrans nous envahissent.