Le deuxième opus du récit des actions picturales clandestines du peintre sans peinture.
Devenu professeur d'histoire de l'art peintre dans un centre de formation par alternance, le peintre poursuit son action picturale et dépeint sans peinture l'histoire de la peinture ; il échappe au programme scolaire. Il n'enseigne pas, il peint ; « parler c'est déjà peindre » dit-il... Il établit une école dans l'école, la Black Study. Ecole d'art clandestine dans l'école de graphisme, école non visible et non cachée, la Black Study est sans diplôme ni projet mais pas sans expériences, ni question : où va la peinture ? Il théorise sa pratique, il se dédouble, distingue le peintre qui agit (Painterman) du peintre (Laurent Marissal) qui raconte. Il étend son action au temps de loisir, et réalise, entre autres, des actions picturales nietzschéenne entre la mort du pape et l'élection du nouveau, chorégraphie clandestinement les tapis de sol de la galerie Yvon Lambert devant le Sol Lewitt exposé, dépose Pinxit I sur les étagères d'un hôtel qui remplace l'office d'assurance où travaillait Kafka, déplace régulièrement la stèle de Guattari sur d'autres tombes…
La mise en page, les jeux typographiques contribuent à la narration de ces actions picturales qui constitue le second opus de la série Pinxit.
Laurent Marissal, né en 1970 à Clichy, vit et travaille à Paris. Il se définit comme peintre sans peinture mais pas sans actions picturales.
Le récit de ses actions est compilé dans la série « Pinxit » sous la forme d'énoncés, de témoignages, de dessins, de rapports, de tracts, de lettres, d'anecdotes, de poèmes, de dessins, de photographies... Il reste peintre quelles que soient les circonstances. Cela commence en 1997, pour subsister il est gardien au musée Gustave Moreau mais pour exister en peintre il doit reprendre la peinture en dessous de zéro. Sans peinture, il réalise des actions picturales clandestines – renverser sa chaise de gardien, mettre ses doigts dans la peinture du musée rénovation... Sans peinture, il plie le temps de travail sur le travail du temps. Puis par des actions
syndicalespicturales – tract, grève, manifestation... Il parvient à réduire le temps de travail et à augmenter l'espace de pause... Il prend le surnom de Painterman, et publie le récit de sa désaliénation :
Pinxit (I).
Dans
Pinxit (II) – Où va la peinture, salarié dans un centre de formation en alternance, il résiste à la division du temps et peint les jours ouvrés comme les jours chômés. On peut le suivre retrouver Nietzsche entre deux papes, rencontrer
Kafka à Prague, périr par la nageuse, rendre un hommage pirate à
Sol Lewitt, déplacer la stèle de Félix Gattari sur d'autres tombes…
Pinxit (III) –
aca nada (il n'y a rien ici) se déroule entre Paris et Montréal. Le peintre a trouvé là son Arcadie, on le voit organiser une exposition clandestine dans un hôtel au Québec, peindre en parlant grâce au froid sur le Mont Royal, durant le printemps d'érable organiser une manifestation place du Canada à Paris concomitante de la manifestation place du Canada à Montréal, entre deux papes devenir indien, peindre la frontière entre les USA et le Canada, occuper le centre culturel canadien à Paris, communiquer avec un astronaute canadien en orbite…
De retour à Paris, Laurent Marissal alias Painterman s'oppose à bibendum, inaugure la vitrine fantôme de Robespierre au musée du Barreau de Paris, serre la main à Caïn, fait le portrait de Brecht & Brecht, organiser des actions non alignées... Depuis 2012, il publie, rédige, dessine et diffuse
Nada, le journal des actions non visibles non cachées de Painterman en milieu hostile comme en Arcadie.