Art & économie / marché de l'art

Conçue à la fois comme un catalogue et un livre d'artiste, certe publication offre un aperçu approfondi de l'exposition éponyme de 2022 organisée à Indipendenza Roma, explorant les tensions qui peuvent être générées entre les œuvres d'art et leur contexte architectural environnant, soulevant les questions du goût, de la valeur, de la fonction et de la décoration.

Le numéro inaugural de la revue annuelle de Flash Art consacrée à l'évolution de la production et du marché du design et de l'art, intitulé Anti Composition (au sommaire : Michael E. Smith ; Peter Fischli ; Anne Imhof ; Paride Maria Calvia ; Armature Globale ; Joshua Brinksman ; Mishima House, Tokyo ; Winter House, Londres ; Hopkins House, Londres ; Wolf D. Prix ; Bruce Graham Residence, Chicago ; Sci-Arc, Los Angeles ; The Met, New York ; Scad Museum Of Art, Savannah ; Bottega Veneta...).

Cet essai monographique explore la figure inclassable, fantasque, déroutante et emblématique du monde de l'avant-garde artistique des années 1960 qu'est Iris Clert.

Un recueil d'essais critiques pour repenser et tenter d'améliorer la relation entre les artistes et les institutions artistiques, en mettant en lumière la réalité précaire et complexe des travailleurs de l'art.

Une analyse du véritable système théorique et marchand élaboré par Michel Tapié de Céleyran (1909-1987), qui inventa sa profession d'entrepreneur d'art en conciliant plusieurs activités – critique d'art, éditeur, conseiller artistique, courtier et collectionneur –, contribua aux destinées internationales de quelque 200 artistes (parmi lesquels Dubuffet, Mathieu, Pollock, Tapiès, Saura, Fontana et De Kooning) et fut à l'origine de l'appellation d'Art informel.

Soupçonné d'avoir été complètement assimilé par les industries marchandes, ce n'est pas tant contre celles-ci qu'il faut défendre l'art que contre un récit simpliste imposé par une certaine sociologie de l'art. Lorsqu'on s'intéresse enfin aux pratiques artistiques elles-mêmes, il devient évident que l'art continue de résister : par sa politique des formes.

Comment l'art et l'artiste inspirent le monde des affaires : un examen des origines de cette relation de Joseph Beuys à Andy Warhol.

Un manifeste pour un revenu de base universel et inconditionnel (un projet émanant de l'Institute of Radical Imagination, une plateforme internationale d'artistes, de chercheurs, d'activistes et de commissaires engagés dans l'expérimentation de pratiques artistiques post-capitalistes).

La première traduction anglaise du Marché de l'art (1936) de Karel Teige, une analyse du processus de commercialisation de l'art dans les sociétés modernes, dans le contexte de la montée de la culture conservatrice de droite et des débats intenses entre les artistes d'avant-garde et le parti communiste.

Liquidité des formes, sémantique du flux, processus de circulation et « logique culturelle de l'environnementalisation », entre art, études des médias, études culturelles et théorie économique.

De la « critique institutionnelle » à la « critique infrastructurelle » de l'art.

Art et économie à l'ère du digital.

Ce numéro prend acte de la profonde transition écologique, sociale et technologique en cours, marquée par l'imminence du Metavers et l'essor des crypto-monnaies, en s'intéressant à des artistes, des activistes et des penseurs qui investissent une nouvelle dimension du domaine numérique.

Que se passe-t-il lorsque des spécialistes des sciences sociales écrivent sur des œuvres d'art ? Comment cela affecte-t-il l'environnement académique d'une école de commerce et comment cela change-t-il la perception de l'art ? Peut-on utiliser l'art comme nouvelle méthode scientifique dans les études commerciales ? (une analyse collective d'un projet curatorial du duo d'artistes suédois).

L'architecte Philippe Chiambaretta rassemble penseurs, chercheurs et artistes contemporains dans le 5e numéro du livre-revue d'exploration Stream (à l'intersection de l'architecture, de l'art et de l'économie), qui enquête sur les différentes formes d'intelligences à considérer, mettre en œuvre et transmettre pour dépasser l'Urbanocène.

En réponse aux discussions actuelles sur la valeur attribuée aux œuvres d'art, la critique et théoricienne Isabelle Graw introduit la notion de value reflection, à partir de trois études de cas : la production de l'écrivain Francis Ponge et des artistes Jack Whitten et Banksy.

Les entretiens de l'anthropologue, anarchiste et militant américain David Graeber (avec Mehdi Belhaj Kacem, Nika Dubrovsky et Assia Turquier-Zauberman), figure de proue de la gauche radicale anglo-saxonne et du mouvement Occupy Wall Street, penseur iconoclaste des « bullshit jobs », redéfinissent les contours de ce que pourrait être une morale anarchiste aujourd'hui.

Livre d'artiste documentant la pratique du duo Veli & Amos, qui peint et installe des panneaux publicitaires à Zurich contre rémunération (le livre est lui-même conçu comme un espace publicitaire à louer).

Nouvelle monographie / catalogue de la première grande exposition institutionnelle de Josephine Meckseper en France, confrontant les œuvres réalisées depuis une quinzaine d'années par l'artiste allemande avec une sélection d'une vingtaine d'œuvres d'artistes majoritairement féminines.

Un disque vinyle 8 pistes conçu par l'artiste Seth Price pour Spike.

Les entretiens de David Graeber (avec Mehdi Belhaj Kacem, Nika Dubrovsky et Assia Turquier-Zauberman) redéfinissent les contours de ce que pourrait être une morale anarchiste aujourd'hui.

Examinant comment les choses sont vendues et échangées au sein de divers environnements culturels, passés et présents au travers d'un ensemble de contributions de spécialistes en anthropologie sociale et d'historiens, ce livre construit un pont entre l'histoire sociale, l'anthropologie culturelle et l'économie et marque une étape majeure dans notre compréhension des fondements culturels de la vie économique et de la sociologie de la culture.

Cette publication explore l'héritage du film documentaire choc de l'artiste néerlandais Renzo Martens, Enjoy Poverty (2008) : une œuvre provocante examinant comment l'exploitation de la pauvreté est devenue le produit d'exportation le plus lucratif en République démocratique du Congo.

Günter Erbe sur la figure du dandy à l'ère numérique, Taslima Ahmed sur les conséquences de la politique culturelle de Poutine sur l'art, Masato Fukushima sur les multiples personnages investis par les artistes contemporains, un essai d'Andrés Gómez Emilsson sur les paradigmes scientifiques à haute valeur esthétique, des critiques de films par A.S. Hamrah et une documentation sur la recherche par Michael Farin d'une oasis perdue dans le Sahara.

Conçu autour d'une anthropologie de l'objet, cet ouvrage propose une approche de l'objet africain à travers l'étude du parcours des objets royaux d'Abomey (ancienne capitale du Royaume précolonial du Danhomè, Bénin actuel), en soulignant aussi bien les enjeux anthropologiques, esthétiques, historiques, muséographiques que politiques.

Les chroniques sur l'art de Jacques Attali.

Prenant appui sur un ensemble d'archives largement inédites, cet ouvrage se concentre sur le rôle joué par les marchands d'art, au tournant du siècle dernier, dans la définition, la promotion et la circulation d'objets africains en tant qu'œuvres d'art, en Europe et aux États-Unis.

Bettina Funcke à propos de la transformation de l'appropriation en une forme d'appropriation culturelle ; une histoire artistique de la réalité virtuelle depuis les peintures rupestres, par Mary Flanagan ; Pablo Baler à propos de bio-politique, de bio-technologie, de bio-art et de bio-fiction ; James Gill sur la mort des sous-cultures au XXIe siècle ; des contributions visuelles de l'artiste David Mramor et de Paul Austin, pionnier de l'usage en microdose des substances hallucinogènes.

Dans cet essai, l'artiste Merlin Carpenter montre comment le terme de « plus-value » a été introduit dans la théorie de l'art contemporain suite à la crise financière de 2007-2008.

L'histoire du capitalisme des années 1960 revisitée à l'aune des œuvres d'art qui l'ont mis à l'épreuve : Sophie Cras reconsidère de fond en comble la relation entre les artistes et le capitalisme de la période à la lumière des travaux récents en histoire de l'art et en économie.

Publication dressant un panorama des recherches d'Allan Sekula sur le thème de l'océan, composée d'une sélection de textes fondamentaux de l'artiste et d'extraits de ses carnets intimes. Ces textes mettent au jour les préoccupations de l'artiste à propos de l'impact matériel, économique et environnemental de la mondialisation sur l'espace maritime. L'ouvrage comprend également une série d'essais d'universitaires, d'historiens et de théoriciens autour de la pensée de Sekula.

Le troisième volume d'une série d'études consacrée aux psychopathologies du capitalisme cognitif à l'âge de l'information. Il présente les résultats de la conférence éponyme organisée par Warren Neidich et Mark Fisher au département de culture visuelle du Goldsmiths College, et créé des passerelles avec les interventions d'une conférence sur les fonctions émancipatoires du bruit qui s'est tenu en 2015 au Goethe-Institut de Los Angeles.

Le 4e numéro du livre-revue à l'intersection de l'architecture, de l'art et de l'économie explore la figure du vivant comme clé des défis contemporains. Les contributions d'experts issus de différents champs de la connaissance nous offrent de repenser notre relation à l'écosystème et aux nouvelles technologies, en mettant en avant la notion essentielle de la cohabitation.

Une étude ethnologique de la sorcellerie en Afrique de l'Ouest, s'appuyant sur des enquêtes de terrain réalisées dans cinq pays entre 1994 et 2000. David Signer y décrit la sorcellerie comme un système de croyances à l'impact social réel, qui imprègne la politique mais surtout l'économie, et dont la fonction hautement normative et conservatrice empêche efficacement le développement de la société et de l'individu africains.

Depuis la crise de 2008, les États subviennent aux besoins des organismes financiers et imposent à la société la dictature du marché : un scénario défini dans ce recueil d'essais de l'économiste Christian Marazzi comme un « socialisme du capital » qui pourrait bien constituer la nouvelle forme du régime capitaliste.

Le quatrième numéro d'Art Against Art examine les bouleversements qui se sont produits à l'international depuis l'automne dernier et les défis qu'ils posent au monde de l'art, comme le développement d'une pensée nativiste en occident, l'influence croissante de l'intelligence artificielle dans le champ artistique et l'essor du marché de l'art en Chine.

Une série d'essais pluridisciplinaires inspirée des théories ésotérico-financières de l'alchimiste finno-suédois August Nordenskiöld, et assemblée selon la méthode du cadavre exquis (un projet du duo d'artistes suédois Goldin+Senneby).

Depuis les années 2000, les artistes investissent les problématiques liées à la mondialisation, inventant de nouvelles façons de conceptualiser ses différentes dimensions. Cette étude retrace l'histoire de ces interventions, en s'appuyant sur des exemples concrets mettant en valeur tant les dangers que les bénéfices concrets ou hypothétiques des échanges transnationaux.

Quelles réactions du marché de l'art face aux bouleversements économiques et politiques de 2016 ? Le troisième numéro de la revue dédiée à la publication de textes critiques sur les marchés de l'art et la « culture post-marchande » s'attache à répondre à la question avec l'aide des contributeurs Roy Ascott, pionnier de l'art cybernétique, Mitchell Algus, galeriste, Patricia MacCormack, philosophe, Philip Sandifer et Iain Spence, auteurs, Justin Shoulder et Manuel Gnam, artistes.

Catalogue présentant un projet de Georg Keller autour du grand magasin suisse Manor. Aux entretiens avec le personnel se mêle une documentation plus générale sur la pratique artistique de Keller, révélant une interrogation commune autour des théories économiques.

Un essai polémique qui cible les déficiences engendrées par l'incertitude économique corrélative à l'art contemporain et dessine en retour les contours d'une nouvelle structure visant l'émancipation de l'artiste vis-à-vis des enjeux financiers et de pouvoir.

Dans Abstract from the Concrete, le géographe marxiste David Harvey entreprend une enquête minutieuse afin de lever le voile sur une statistique étonnante : entre 2011 et 2013, l'industrie chinoise a consommé 50 % de ciment de plus que les États-Unis tout au long du XXe siècle.

New Ways of Doing Nothing met en avant une somme de gestes artistiques opposés à la philosophie productiviste du temps présent, en accord avec la formule du Bartleby de Melville : « je préférerais ne pas » (avec Robert Breer, Claire Fontaine, Mathias Delplanque, Marina Faust, Ryan Gander, Karl Holmqvist, Jiří Kovanda, Superflex, Mario García Torres...).

Fruit des réflexions engagées par LOOP – une plate-forme pour la promotion de l'image en mouvement – cette publication aborde un large éventail de questions liées à la collection de films et de vidéos d'artistes, dessinant une trajectoire historique qui englobe l'introduction du médium dans les musées publics et les collections privées, sans manquer d'évoquer les problématiques qui y sont associées (production, distribution, exposition, conservation).

Le second numéro de Art Against Art propose une série de contributions d'auteurs issus des champs de la critique d'art, du journalisme d'investigation, de l'économie post-capitaliste, de la philosophie accélérationniste et de la théorie transhumaniste. Avec Kenny Schachter, Linda Yablonsky, Michael Gross, Paul Mason, Natasha Vita-More, Armen Avanessian, Joseph Walsh, Casey Jane Ellison et Christian Haye.

Une analyse de l'« économie communautaire » actuelle à travers l'examen des marchés globaux informels, des frontières culturelles et des investissements spéculatifs en tant qu'espaces connectés et acteurs des récentes protestations urbaines.

Nouvelle monographie de Josephine Meckseper : l'artiste poursuit son exploration des paradoxes du système marchand à travers une série d'installations mettant en avant les fonctions économique, politique et sociale de l'objet.

Livre / CD : cinq œuvres audiovisuelles immersives combinant les visuels générés numériquement par l'artiste japonais Ryoichi Kurokawa et les explorations sonores de Thanasis Kaproulias (Novi_sad). Profondément lié à l'esthétique des données numériques, ce corpus impressionnant propose également une narration visuelle de la crise économique.