Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein (1898-1948), décorateur puis metteur en scène de théâtre
(1920-1924) et d'opéra (en 1939), cinéaste (depuis 1924 : cinq films achevés, trois
inachevés ou interrompus, une dizaine à l'état de projets parfois commencés puis
abandonnés), dessinateur prolifique, enseignant, auteur de nombreux manifestes,
articles et conférences, a laissé à sa mort une dizaine
d'ouvrages en chantier.
Cet ouvrage collectif explore la notion d'anthropologie du rythme au sein de Que viva Mexico! de Sergei Eisenstein, tout en étendant son analyse à d'autres projets inachevés du cinéaste russe, tels Le Pré de Béjine et Le Grand canal de Fergana. La publication s'appuie sur un ensemble d'archives, dont des dessins et des journaux de travail inédits, ainsi que des séquences de films.
Un ensemble de textes d'Eisenstein qui permet de définir une méthodologie de l'analyse de l'œuvre d'art, dans ses rapports au cinéma et dans le cadre d'une esthétique générale envisagée au croisement de la sémiologie et de l'anthropologie.
Un projet hollywoodien inachevé d'Eisenstein qui ouvre vers un dépassement possible du cinéma, inspiré par la déconstruction moderne des architectures traditionnelles et des idéologies qui y sont liées.