L'univers de l'artiste
suisse Stéphan Landry (1960-2009) est quasi exclusivement celui du
dessin. Très personnelles, le plus souvent de petit format, les œuvres trahissent l'acuité du regard d'un artiste à la très grande sensibilité, qui perçoit le monde dans toute sa complexité. C'est dans les carnets réalisés à Rome en 1998 que l'artiste puise la matière de son œuvre à venir. Ils vont ainsi devenir des répertoires de « mythologies » rattachées à la culture populaire, mais aussi littéraire. Chez l'artiste, le double, le multiple, le complexe apparaissent à chaque instant : ici un dessin sur papier calque, là son double, puis son reflet inversé. Dans ces jeux de mots récurrents et ces constants détournements d'images, subtilité et ambiguïté ne cessent d'affleurer.