Ce livre se fabrique dans le temps des mouvements sociaux (de 2016 à 2020). Alors que ce pose la question de comment réinvestir nos villes et nos vies – notre présent –, l'auteur réinvente une poétique qui se construit sur le rythme, parfois hésitant, titubant, de la marche – comme on traverse l'espace pars des chemins de traverse, dans une logique d'écriture buissonnière. Des lettres, envoyées à une camarade, ponctuent ce récit fragmenté par des descriptifs qui sont autant de respirations.
« Finalement, derrière un titre qui peut paraître complexe, se cache une simplicité, une application brute de l'écriture et de son thème du mouvement. Le mouvement est donc autant physique (marcher) que politique. [...] Derrière cette apparente crudité de l'écriture, il y a un effort intellectuel, celui de placer les mots pour faire émerger les différents sens du mouvement.
Il a fallu apprendre à lire dans le noir est un exercice pratique, presque un guide pour celles et ceux qui se meuvent avec plus ou moins de facilité. Cette poésie directe touche dans sa clarté. [...] Ce livre est malgré sa taille d'une grande générosité. Il faudra, dans le noir ou pas, revenir à ses mots pour y retrouver ce qu'il offre. Y revenir pour sûrement reprendre de la force pour les mouvements à venir. »
Adrien Meignan,
Un dernier livre avant la fin du monde
« Lire en cassant le livre, lire comme on marche, dans et par le poème, c'est un re-création du monde à laquelle nous invite Vincent Lafaille dans ce "Il a fallu apprendre à lire dans le noir". »
Ahmed Slama,
Litteralutte
Vincent Lafaille vit à Bordeaux. Il a été libraire et co-anime désormais les éditions Série discrète. En parallèle, il anime des ateliers autour de la
poésie contemporaine pour le compte de l'association Poésie mobile. Il écrit parfois pour la page et parfois pour en sortir.