Cet ouvrage porte le regard sur les réalités concrètes du
rock et fait apparaître la complexité de son expérience vécue au quotidien. Relativisant les discours trop conventionnels, Fabien Hein permet de comprendre que le monde du rock n'existe que parce qu'il articule des réseaux d'acteurs, de goûts, d'objets, de dispositifs, d'activités et de pratiques.
Exception faite de quelques rares travaux, le monde du rock a souvent été observé à distance. Le phénomène de masse a prévalu sur la pratique concrète. Cet ouvrage vise à inverser cette tendance. À cette fin, il propose de s'intéresser à la réalité concrète de la pratique rock à partir d'un important travail d'ethnographie sociologique. Cette réalité se compose d'un mix hétéroclite d'acteurs, d'objets et de dispositifs. C'est la raison pour laquelle cette enquête de terrain s'emploie à dresser la morphologie d'une multiplicité d'objets produits par le monde du rock (instruments, disques, flyers, fanzines, etc.), à éclairer le fonctionnement et l'équipement d'un ensemble de lieux (locaux de répétition, salles de concerts, magasins de disques, studios d'enregistrement, etc.), à présenter la genèse et la fonction de certains dispositifs (répétition, concerts, politiques culturelles, programmes de soutien, circuits de distribution des œuvres, etc.) et à recueillir le discours des acteurs (musiciens, disquaires, organisateurs de concerts, rédacteurs de fanzines, label managers, amateurs, etc.).
À partir de quoi, la combinaison des données obtenues permettra de rendre compte du fonctionnement du monde du rock, dans sa double dimension d'expérience individuelle et collective. Comment fonctionne le monde du rock ?
Docteur en sociologie, Fabien Hein enseigne à l'université Paul Verlaine à Metz. Ses travaux de recherche portent principalement sur les réalités concrètes des pratiques artistiques et culturelles dans le domaine des musiques populaires. Après avoir mené une étude de sociologie comparative auprès de la Bibliothèque Nationale du Québec à Montréal, il a également travaillé au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) à l'université Laval de Québec. Il est membre de l'AFS (Association Française de Sociologie) et de l'IASPM (International Association for the Study of Popular Music).