À mi-chemin entre la
science-fiction et le thriller, ce conte à rebondissements de Nicolas Ancion, illustré des dessins de Killoffer, s'inspire librement des recherches de François Taddéi sur le vieillissement des bactéries et la transmission du savoir à la nature, depuis les unicellulaires jusqu'aux humains. Récit d'androïdes et de trafic d'organes,
L'Homme qui refusait de mourir revisite les figures du scientifique fou et de l'apprenti sorcier.
Mourir est sans doute le plus grand souci des hommes et en finir avec la mort l'un des objectifs les plus ambitieux de la
science moderne. Cependant, si la biologie contemporaine est bien incapable aujourd'hui de répondre à ce rêve utopique, les œuvres de fiction aux visions futuristes n'hésitent pas à imaginer qu'un jour l'Humanité pourra poursuivre indéfiniment sa course. Quand l'homme défie la mort et impose à la science de trouver des solutions à ses projets d'immortalité, on entre de plain-pied dans cette zone obscure de l'imaginaire contemporain où les machines, la biologie et l'intelligence artificielle se combinent pour donner naissance à un homme nouveau. Et immortel ?
L'auteur utilise le questionnement scientifique comme moteur du récit et l'analogie comme roue de secours, quand le moteur est en panne. Les dessins de Patrice Killoffer, mêlent les robots, les bactéries, les scientifiques et les intestins, pour aider la pensée à mieux circuler dans les tuyauteries de ce conte labyrinthique.
Mêlant littérature, art et sciences, la collection des Contes illustrés pour adultes renoue avec une tradition de la littérature scientifique à la manière d'un Lewis Carroll avec pour but de faire rêver et méditer sur la façon de se représenter le monde tel qu'il se définit aujourd'hui à l'aune des récentes découvertes scientifiques.
Nicolas Ancion (né en 1971 à Liège) a vingt-quatre ans lorsqu'il publie un premier roman, Ciel bleu trop bleu, qui intrigue la critique par sa poésie absurde et cruelle. De nombreux autres romans ont suivi, pour les adultes comme pour la jeunesse, dont Quatrième étage, couronné par le Prix des Lycéens en 2001 ou Nous sommes tous des playmobiles. Après avoir beaucoup voyagé, Nicolas Ancion s'est installé dans un petit village à côté de Carcassonne en 2007, où il consacre depuis son temps à l'écriture.
Membre fondateur de l'Association, Killoffer (né en 1966 à Metz) élabore dans ses bandes dessinées un mode d'expression profondément personnel que l'on retrouve dans La Clé des Champs, Billet SVP !, Quand faut y aller et plus récemment Killoffer tel qu'en lui-même, sans oublier sa contribution régulière à la revue Lapin. Membre actif de l'OuBaPo, Ouvroir de Bande dessiné Potentielle depuis sa création en 1992, Killoffer s'invite régulièrement dans les pages des journaux Le Monde, Libération, La Vie, Le Tigre...