Clinamen est une maison d'édition à but non lucratif créée à Genève en 2013 par Mélanie Borès, Roxane Bovet et Lucas Cantori. Sans s'encombrer de frontières réductrices, Clinamen évolue dans le domaine de l'art contemporain. Sa volonté première est de valoriser une position ambigüe, un placement sur le nœud du filet et pas au milieu de la maille, de rejeter les catégorisations réductrices pour voir quelles idées peuvent surgir de la rencontre entre les gens, les disciplines, les générations et les pratiques. Clinamen a pour objectif d'éditer la relève de l'art contemporain, de la théorie critique et curatoriale ; des projets inattendus ou fondamentaux. Parallèlement, et puisque la création contemporaine ne serait pas sans généalogie, Clinamen s'intéresse à la réédition de textes et d'ouvrages spécifiques correspondant aux intérêts de ses tentacules ; la collection s'appelle « Mimic octopus » et ne s'arrête pas plus aux frontières que le reste du projet.
Un texte de l'artiste suisse traversé par des réflexions très personnelles sur son rapport à la création, les notions de genre, la maternité et la place de la parentalité dans le monde du travail (plus précisément les tensions inhérentes au double rôle de mère et d'artiste).
Zero zine est un zine d'art contemporain pour enfants. Il leur propose une expérience directe de l'art sans filtre ni barrière, les encourageant à explorer, à ressentir, à penser et à imaginer. Le premier numéro présente le travail de Léa Katharina Meier, Maude Gyger, Mimmo Haraditiohadi, Pedro Wirz et Xenia Lucie Laffely.
Le premier roman de l'artiste, éditeur et écrivain suisse : hantée par des figures de femmes ayant mis volontairement fin à leur carrière artistique au début des années 70, une jeune artiste se demande comment poursuivre sa pratique sans trahir ses idoles.
Un texte puissant et déstabilisant, entre théâtre, stylisme et poésie, issu du spectacle éponyme présenté au Théâtre de l'Usine à Genève en 2022, présenté sous forme de cartes divinatoires dont chaque personnage se réfère à une partie du texte.
Une série de réflexions sur des questions contemporaines majeures autour du féminisme, de l'émancipation individuelle et collective ou de l'autogestion, à partir du film Scuola senza fine (1983) d'Adriana Monti, figure de proue du cinéma féministe italien, tourné notamment au sein de l'école secondaire pour adultes du quartier d'Affori à Milan, fréquentée par un groupe de femmes au foyer.
Sans Grace est le livre de deux comédiennes, l'une de Genève, l'autre basée à Paris. Il reprend les premiers exercices d'improvisation qu'elles ont menés avant de concevoir le diptyque scénique Sans Grace/Avec Grace, en tournée en Suisse et en Belgique.
Quatre textes sur le ciel de
Margaret Cavendish (1623-1673), aristocrate anglaise, écrivaine, philosophe et scientifique dont le salon accueillait Descartes, Hobbes et Gassendi, précurseure du féminisme et auteure de l'une des premières œuvres de science-fiction.
À deux voix, et avec leur médium spécifique, les auteurs interrogent chacun à leur manière la relation de l'humanité aux technologies numériques. Pacôme Thiellement décrit dans son texte l'aliénation numérique à venir, tandis que Lauren Huret revient, à travers ses collages, sur l'irruption de l'ordinateur dans l'espace domestique.
Un récit en trois parties relatant le quotidien de personnes entre la fin du siècle dernier et le début du notre : l'artiste alterne effets de réels et de fiction, développant les thèmes à l'œuvre dans son travail plastique. L'ouvrage fait intervenir les voix d'autres contributeurs, dans un processus collaboratif cher à l'auteur.
Cet ouvrage est le prolongement textuel d'un projet artistique et performatif conçu par l'artiste Raphaële Bidault-Waddington et le critique Sylvain Menétrey. Mi-néologisme poétique, mi-concept scientifique, le sémiospace apparait comme une création langagière reflétant la pratique de Raphaële Bidault-Waddington, créatrice d'objets hybrides, à la fois modèles cognitifs empruntés à la science et fictions exubérantes.
Tiré d'une conférence donnée au Musée de la Civilisation à Québec en 1993, ce texte propose de concevoir le temps non pas uniquement comme une variable de mesure mais comme une vraie dimension de l'existence dont la propriété la plus fertile serait son irréversibilité.
Cette publication en forme de journal documente et prolonge les réflexions initiées lors de la première édition du Screamscape, une semaine de création autour du cri.