À travers quatre échanges épistolaires,
Thierry Chancogne et
Richard Niessen abordent les principes et le enjeux du
Palais de la maçonnerie typographique, projet initié en 2014 par le graphiste néerlandais comme une architecture imaginaire entièrement consacrée à la variété, à l'abondance, aux digressions et à la poésie des expressions graphiques.
Dans la rubrique « à propos» du site du Palace of Typographie Masonry, on peut lire :
« Le Palais de la maçonnerie typographique a été créé en tant que fondation le 15 mai 2018. Cette fondation poursuit les objectifs suivants :
1. Proposer à la création en design graphique un environnement physique et/ou virtuel et constituer une plateforme pour la présentation et la publication de travaux notamment graphiques.
2. Constituer un cadre de référence pour le design graphique.
3. Familiariser un public diversifié avec le paysage d'un design graphique varié et intéressant.
4. Attirer l'attention sur le design graphique en tant que discipline et profession spécifiques.
5. Soutenir la reconnaissance des personnalités qui se sont avérées importantes pour la profession du design graphique et/ou son développement. »
À travers quatre échanges épistolaires, Thierry Chancogne et Richard Niessen abordent, sur un mode palatial, le contenu,
les enjeux, les principes de classification de ce palais des « splendeurs et de la variété des langages graphiques »
qui est un lieu d'animation, de diffusion et de soutien d'une idée ouverte et aventureuse de notre discipline du graphisme,
du design graphique, de la typographie.
« Cher Richard Niessen, comment dire mon admiration pour votre travail en général et votre projet de Palais de la Maçonnerie Typographique en particulier ? Peut-être en vous faisant part de mes premières impressions lorsque j'ai découvert ce lieu d'animation, de diffusion et de soutien du graphisme, du design graphique, de la typographie. Dans ce palais imaginaire des "splendeurs et de la variété des langages graphiques" qu'on peut rencontrer au détour d'internet, mais aussi par des éditions, des livres, des posters, des rencontres, des installations artistiques ou des expositions, il y a un tel trésor rêvé d'objets graphiques de partout et de tous les temps : des symboles rituels, des plateaux de jeu, des alphabets, des billets de banque… Et comme la Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges, je suis sûr que, depuis ma dernière visite, la configuration du lieu et la composition de ses collections a encore dû se transformer… »
Faire – Regarder le graphisme est une revue critique bimensuelle consacrée au
design graphique, qui paraît en librairie au numéro ou sous la forme de recueils de plusieurs numéros. Editée par
Empire, la maison d'édition du studio
Syndicat, elle s'adresse aussi bien aux étudiants qu'aux chercheurs et aux professionnels, en documentant les pratiques contemporaines et internationales du graphisme ainsi que l'histoire et la grammaire des styles. Chaque numéro propose un sujet unique et tentaculaire, traité par un auteur reconnu.
« Les revues critiques dédiées à l'analyse du design graphique sont malheureusement trop peu nombreuses aujourd'hui, particulièrement en France mais aussi en Europe. Engagés dans une posture analytique et critique des formes et activités du graphisme, Sacha Léopold et François Havegeer souhaitent mener une revue imprimée sur ces pratiques, en agissant avec sept
auteurs (Lise Brosseau, Manon Bruet,
Thierry Chancogne, Céline Chazalviel,
Jérôme Dupeyrat, Catherine Guiral et Étienne Hervy). Ce choix restreint, lié à la volonté de proposer une expérience au sein d'un groupe ayant déjà mené des projets communs, permettra d'inclure des auteurs internationaux la deuxième année. »
Richard Niessen (né en 1972 à Edam-Volendam, Pays-Bas) développe un travail visuel dans les champs de l'imprimé, du
graphisme et de la musique basé sur un vocabulaire typographique, symbolique et ornemental singulier et évocateur. Il partage son studio avec Esther de Vries depuis 2007 et multiplie les collaborations avec d'autres designers et artistes.
