Une monographie conçue en collaboration avec George Trakas à partir de sa sélection d'œuvres réalisées de 1970 à 2022. Le parti pris de l'ordre chronologique nous engage dans chaque œuvre introduite par GT avec notes, plans et planches techniques, dessins au fusain et photographies entrecoupées de reproduction d'archives parmi lesquelles Avalanche, Parachute, mettant en perspective le travail.
Pour l'édition de cette monographie, le parti pris a été de privilégier une parole d'artiste.
Le livre présente, par ordre chronologique, des œuvres réalisées entre 1970 et 2022, d'après une sélection précise de George Trakas. Chaque œuvre est introduite par Trakas avec notes, plans et planches techniques, dessins au fusain, photographies, qui forment la matière d'un récit ponctué de reproductions d'archives. Ainsi, la proposition pour la revue Avalanche (1971), témoin d'une période fondatrice de l'histoire de l'art récente, met en perspective un langage et les fondamentaux de son œuvre.
Les textes de Kate Linker (1976), Sally Yard (1993) et un entretien mené par Chantal Pontbriand pour Parachute (1978) nous livrent une approche critique de son travail : la dimension phénoménologique, « la jonction environnementale et la disjonction spatiale ».
Quelques textes de catalogues, retranscrits ou reproduits à cette occasion se substituent aux notes de Trakas : Log Mass: Mass Curve, University of Massachusetts, avec Hugh M. Davies ; Self Passage, Louisiana Museum of Modern Art, avec Michael Sheridan ; Quai des Trois-Dents, Parc naturel régional du Pilat / art3, avec Pascale Soleil.
Ce parcours s'achève avec l'entretien entre Joan Jonas et George Trakas en présence de sa fille Maggie, modéré par Alexis Lowry alors conservatrice à la Dia Art Foundation – leurs voix se remémorent les expériences communes à Downtown New York City, expériences humaines et artistiques que certains regardent aujourd'hui avec nostalgie –, et l'essai de Catherine Grout « Initiation des mouvements », qui interagit avec les œuvres appréhendées au fil de l'ouvrage, analyse la relation au corps, à l'espace et à autrui que George Trakas doit à la danse étudiée et pratiquée entre autres avec Simone Forti et Yvonne Rainer.
George Trakas (né en 1944 à Québec, vit et travaille à New York) est un artiste qui se décrit comme sculpteur environnemental. Ses installations in situ sont souvent réalisées à partir de matériaux locaux, bois, acier, mais aussi béton.
Il a participé aux Documenta 6 et 8, en 1977 et 1987, et à la 39e Biennale d'art contemporain de Venise en 1980. En 2017, il reçoit un prix de la Foundation for Contemporary Arts. George Trakas a également été professeur de sculpture à l'université de Yale durant 13 ans.
Parmi ses œuvres pérennes emblématiques on peut citer, aux États-Unis, Newtown Creek Nature Walk et Newtown Creek Water Treatment Plant, Brooklyn, New York ; Beacon Point, Dia Beacon ; Berth Haven, Seattle,Washington ; Source Route, Atlanta, Georgia ; Rock River Union, ArtPark, Lewiston, New York ; Rhodes' Bridge, Katonah, New York ; Isle of View, Amherst, Massachusetts. En Europe, citons Reconnections, Bellmulet, Irlande ; Self Passage, Louisiana Museum, Danemark ; Sentiero dell'amore, Collezione Gori, Italie ; Le Pont de l'Épée, centre d'art Le Creux de l'Enfer, Thiers et Le Quai des Trois-Dents, parc naturel régional du Pilat, avec art3/Valence, France.
Edité par Valérie Cudel.
Contributions de
George Trakas, Hugh M. Davies, Catherine Grout, Kate Linker, Alexis Lowry, Chantal Pontbriand, Michael Sheridan, Pascale Soleil, Sally Yard.