Un ensemble de textes de jeunesse de Reiner Schürmann, sur la religion, le zen, le langage, Eckhart et Heidegger.
En 1962, Reiner Schürmann a commencé à étudier à l'école de théologie dominicaine du Saulchoir, en banlieue parisienne. Cette expérience a radicalement façonné sa vie et son travail, lui permettant de commencer à développer de nombreuses idées pour lesquelles il serait plus tard connu : le laisser être, la vie sans pourquoi, l'anarchie ontologique et la double contrainte tragique.
Ways of Releasement contient des documents inédits de la première période de Schürmann, notamment des extraits d'une première version plus christocentrique de
Wandering Joy et plusieurs écrits plus courts et passionnés dans lesquels Schürmann confronte sa foi à l'enseignement d'Eckhart sur la divinité, à la philosophie tardive de Heidegger, à son intérêt croissant pour le zen Soto, ainsi qu'aux possibilités et aux limites du langage. L'ouvrage contient également un compte-rendu que Schürmann a écrit sur sa rencontre avec Heidegger, un précis de son roman autobiographique
Les Origines, ainsi que des traductions et de nouvelles éditions d'essais ultérieurs.
Ways of Releasement se termine par une longue postface qui resitue les écrits de Schürmann dans le contexte de sa pensée et de sa vie.
Philosophe allemand, Reiner Schürmann (1941-1993) est né à Amsterdam et a vécu en Allemagne, en Israël et en France avant d'immigrer aux États-Unis dans les années 1970, où il a été professeur et directeur du Département de philosophie à la New School for Social Research de New York. Il est l'auteur de trois livres sur la philosophie, tous écrits en langue française :
Maître Eckhart et la joie errante,
Le principe d'anarchie : Heidegger et la question de l'agir et
Des hégémonies brisées.
Les Origines est son seul travail de fiction. Il n'a jamais écrit ni publié dans son allemand natal.
Académiquement peu visible, la pensée de Reiner Schürmann est aujourd'hui reconnue
par
Jacques Derrida, Dominique Janicaud, Gérard Granel, Giorgio Agamben ou
Mehdi Belhaj Kacem, lequel
la situe « véritablement à la hauteur de celle de Alain Badiou ».
