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La première étude systématique et exhaustive de l'entreprise Les ready-made appartiennent à tout le monde® avec laquelle Philippe Thomas a remis radicalement en question la figure de l'auteur.
Créée par l'artiste français Philippe Thomas, l'agence de communication appelée readymades belong to everyone®, pour sa version américaine inaugurée en 1987 à New York, et les ready-made appartiennent à tout le monde®, pour sa version française, est une structure entrepreneuriale derrière laquelle disparaît l'artiste. Le MAMCO possède la totalité de cette agence dont l'activité a cessé en 1995.
Ce livre est la première étude systématique et exhaustive de cette entreprise qui a remis radicalement en question la figure de l'auteur. L'ouvrage contient aussi le dernier entretien inédit de Philippe Thomas qui permet de comprendre la profonde cohérence de son projet artistique.
Philippe Thomas (1951-1995) commence à exposer son travail à la fin des années 1970. En 1983, il co-fonde le groupe Information Fiction Publicité (IFP) avec Jean-François Brun et Dominique Pasqualini. Il se sépare du groupe en 1985 pour créer le Fictionnalisme, un mouvement artistique fictif.
Tout l'œuvre de Philippe Thomas repose sur un principe simple, mis en place au début des années 1980 : l'acquéreur de ses pièces en devient le signataire. On ne trouve, de fait, aucune œuvre associée directement à son nom. Il actualise ainsi dans le champ de l'art une pratique des hétéronymes. Tout en actant la mort de l'auteur par sa disparition symbolique, son travail fait des coulisses du monde de l'art le terrain d'une vaste fiction. Sensible à l'esprit de son époque où l'entreprise est le modèle de référence, Thomas va faire porter ce principe « fictionnaliste » par une agence qu'il ouvre d'abord à New York en 1987 sous le nom de readymades belong to everyone®. Il s'y présente comme le directeur et propose à chacun d'entrer dans l'histoire de l'art moyennant transaction financière, c'est-à-dire l'achat d'un code-barres peint sur toile. L'agence, comme n'importe quelle autre, soigne son identité graphique et sa communication ; aussi n'y a-t-il pas un élément de l'appareil paratextuel (le cartel, la critique, la publicité, etc.) qui ne soit manipulé par l'artiste.