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les presses du réel

Q&AThe New Me (CD)

Quentin Rollet, Andrew Sharpley - Q&A
Un album passionnant qui dissout la frontière séparant trop souvent live et studio, improvisation et composition.
« J'ai rencontré Quentin en 1998, quand je suis venu pour la première fois à Paris et que j'ai joué avec Noël Akchoté, qui était l'autre moitié du label Rectangle avec Quentin. Nous allions aux mêmes soirées et connaissions les mêmes gens, mais pourtant nous n'avions jamais joué ensemble. Nous connaissions tous deux le travail de l'autre et l'avons suivi depuis maintenant 20 ans, aussi cela nous a été assez facile pour cet album de faire notre truc en même temps, et d'une manière ou d'une autre, ça collait. Peut-être parce que se retrouvaient là nos propres histoires, qui avaient été liées librement – socialement, sinon musicalement – depuis une vingtaine d'années.
Cet album s'est fait à distance, pendant le confinement de 2020. Toutes les parties de saxophone de Quentin ont été enregistrées en studio à Paris. Il me les envoyait et je les mêlais à l'électronique chez moi à la campagne, dans le nord du Royaume-Uni. Mais la plupart des sons sonnait comme un enregistrement live, comme si nous jouions dans la même pièce. J'ai toujours aimé cette espèce d'ambiguïté – ce qui est joué live/improvisé contre ce qui est édité/écrit et sur lequel vous avez passé des jours et des semaines. Ce disque est fait des deux, mais vous ne pouvez pas réellement voir les raccords. En travaillant pendant le confinement, quand vous n'avez pas la possibilité de voir l'autre personne, ou même d'être dans le même pays, cela rend hors sujet toute idée de live vs studio, bricolé vs joué. C'est un endroit intéressant où se situer. »
Andrew Sharpley
Quentin Rollet (né en 1974) a commencé le saxophone alto à 11 ans et le saxophone sopranino à 37 ans. Après quelques années passées à désapprendre l'enseignement du conservatoire, il se consacre uniquement à l'improvisation libre. Ce qui l'amène à se retrouver sur disque ou sur scène avec des groupes aussi variés que Nurse With Wound, Prohibition, The Red Krayola, Mendelson, David Grubbs, Herman Dune, Akosh S. Unit, Thierry Müller, Rubin Steiner, eRikm, Jac Berrocal, Andrew Liles, Bästard, Ulan Bator, Costes, Red, Melmac, Dragibus, Phoebe Killdeer & The Short Straws, Jérôme Lorichon, Charlie O, Dan-Charles Dahan, Zsolt Söres, Pal Toth, Jean-Noël Cognard, Jean-Pierre Barja, Rivkah, Benoît de Villeneuve... Il est membre du Pointe du Lac, et co-fondateur des labels Rectangle (avec Noël Akchoté), reQords et Bisou Records.
Figure de l'underground britannique, membre fondateur de Stock, Hausen & Walkman, duo actif dans les années 1990 et adepte de collages sonores et de jeux de mots spirituels, Andrew Sharpley s'est tout autant illustré dans ses projets musicaux annexes, comme Dummy Run, æ ou encore Mami Chan Band. Sharpley a collanoré avec Vicki Bennett (People Like Us), Sigtryggur Berg Sigmarsson, Rex Casswell, et des musiciens français tels que Eric Cordier, Anton Mobin, Vomir, ainsi qu'avec l'artiste de rue Invader. Avec Noël Akchoté (et Erik Minkkinen de Sister Iodine), il a sorti en 2001 l'album Rien, relecture déconstructiviste et improvisée d'Ornette Coleman.
Mastering : Patrick Müller.
Visuel : Lia Sharpley.
 
paru en juin 2021
 
12.00
 
en stock
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