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Ce projet d'Ymane Fakhir associe photographie, sculpture, vidéo, graphisme et texte pour conter l'histoire d'une famille musulmane endeuillée et leur négociation des parts d'héritage. Une leçon d'algèbre à travers laquelle l'artiste marocaine procède à l'examen de la place de la femme au sein du foyer musulman et au-delà.
The Lion's Share est l'une des premières histoires vraies et illustrées de l'héritage musulman. Racontée par Ymane Fakhir, cette narration esthétique est une projection où chacun est invité à imaginer sa propre « répartition ». Loin de toute mélancolie, The Lion's Share n'est pas l'héritage immatériel et digne de la transmission culturelle à laquelle l'artiste a consacré une série de photographies intitulée Trousseau, entre 2005 et 2008, et les vidéos Handmade produites en 2011-2012. Cet héritage n'est pas le propos ici. La part du lion est un « gâteau » que l'on se divise avant dégustation ou déchirement. Un drame dont seule la rumeur laisse échapper les formes. Une leçon d'algèbre où la tristement célèbre formule « une part pour la femme est égale à deux parts pour l'homme », semble se déployer algébriquement à l'infini prenant la forme d'un « compte » dans lequel les huit personnages (époux, épouse, père, mère, frère, soeur, fils, fille) sont de pures abstractions mathématiques. L'histoire commence par le décès de Hussain, Leila, Abdelkader, Lalla Zhor, Khalil et Si'Mohammed.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Kulte Gallery, Rabat, du 15 avril au 1er juillet 2017.
Ymane Fakhir (née en 1969 à Casablanca, vit et travaille à Marseille) développe un travail artistique où la photographie et la vidéo tiennent une place essentielle. Elle a suivi sa première formation à l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca, ville dont elle est originaire. Lorsqu'elle s'installe en France, elle reprend un cursus à l'Ecole des Beaux-Arts d'Aix-en-Provence, puis à l'Ecole nationale de la photographie d'Arles dans le cadre d'un échange. Vivant aujourd'hui à Marseille, elle nourrit son œuvre de nombreux allers et retours entre la France et le Maroc, créant ainsi une relation dialectique, physique et intellectuelle, entre son héritage culturel et ses expériences personnelles.