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Ce volume se penche sur un aspect central de la recherche de Livio Vacchini : ses dessins. L'œuvre de l'architecte suisse est synthétisé ici à travers une sélection inédite de dessins – plans, coupes et façades – qui ont en commun un critère graphique élaboré par l'auteur au fil des ans. Dix ans après la disparition de Vacchini, ces dessins se présentent avec la force des icônes.
« Je me suis rendu compte que le croquis m'embrouillait, qu'il me contraignait à le suivre, à lui donner raison, comme si le projet devait s'adapter au croquis… c'était comme si je tombais amoureux de moi-même… un péché de vanité… et donc, depuis, je projette horizontalement. Je me détends et je réfléchis, je pense, je raisonne. Je n'utilise plus le crayon. Je me concentre en essayant de rassembler toutes les raisons du projet, en évitant soigneusement d'imaginer des formes, en essayant de construire des logiques. »
Livio Vacchini
Si les chantiers construisent les édifices, c'est le discours qui construit l'architecture. Le récit à la base de l'œuvre de Vacchini est synthétisé dans cette publication à travers la présentation inédite de dessins sélectionnés suivant le critère graphique développé par l'architecte lui-même au cours des années. Environ vingt ans après leur création et dix ans après la disparition de Livio Vacchini, ses dessins se présentent avec la force des icônes.
Vacchini a choisi de réduire le pouvoir évocateur et séducteur du dessin pour rechercher ce qui le précède. Le dessin n'est pas considéré comme habilité représentative, descriptive ou expressive, mais comme capacité logique, comme synthèse, comme possibilité de réduire à l'essentiel. On ne peut pas se passer du dessin, mais on peut en réduire au minimum les signes, pour tenter de saisir ce qui donne naissance aux conditions même de possibilité du projet et laisser le phénomène se présenter dans toute son évidence.
Livio Vacchini (1933-2007) a été un des maîtres de l'architecture de notre temps, un architecte dont l'œuvre était caractérisée par une constante recherche de perfection et par un questionnement perpétuel des principes fondamentaux de l'architecture et de sa construction. Luigi Snozzi a écrit de lui : « Livio Vacchini était intimement lié à l'antique et aux œuvres pérennes de l'architecture. Il avait une pensée architecturale anti-conformiste et radicale. En architectureil menait les raisonnements jusqu'à l'extrême et c'est dans ce sens là qu'il est devenu innovant. »
Né à Locarno, Livio Vacchini est diplômé de l'École Polytechnique fédérale de Zurich (1958). Après quelques expériences professionnelles à Stockholm et Paris, il a collaboré avec Luigi Snozzi de 1961 à 1971. En 1969 il a ouvert sa propre agence d'architecture. Il a été Professeur associé à l'École Polytechnique fédérale de Zurich en 1976 et à l'Université d'architecture de Milan en 1982. De 1980 à 1985, il a été membre de la commission pour la protection des monuments historiques du Tessin. En 1997 il a reçu le Prix d'architecture Beton pour le gymnase de Losone. Il a reçu le prix Dei Besten '03 en 2003 et en 2005 le SF RDS and Hochparterre et l'European Steel Design Award. Parmi ses œuvres principales, citons l'usine cantonale de valorisation thermique des déchets de Giubiasco (terminée en 2010), la Piazza del Sole de Bellinzone (1999), l'école d'architecture de Nancy (France, 1995) et le nouveau bâtiment de la Poste de Locarno (1995).