Publication documentant la première version du projet éponyme de l'artiste belge David Claerbout, une simulation numérique du stade olympique de Berlin. Conçue pour durer mille ans, cette œuvre qui se détériore avec le temps se réfère à l'architecture nazie d'Albert Speer ainsi qu'au concept du Reich de mille ans.
Publié suite à l'exposition éponyme au KINDL – Centre for Contemporary Art, Berlin, du 11 septembre 2016 au 28 mai 2017.
Le travail de l'artiste belge
David Claerbout (né en 1969) est marqué par une réflexion sur le temps, considéré comme médium artistique. Inspiré par la phénoménologie et par les écrits de Gilles Deleuze sur l'image et le cinéma, il a développé une sorte de "photographie en mouvement" qui lui permet d'introduire des éléments narratifs dans l'image.
Entre image fixe et image en mouvement, entre photographie et techniques numériques,
les œuvres de Claerbout sont exigeantes, difficiles à "consommer" : en attendant que "quelque chose se passe", le spectateur accepte une expérience de la durée qui produit à la fois les conditions et le désir d'une réflexion sur les rapports entre la narration, l'image et ses supports technologiques.