Une monographie en forme de catalogue de bijoux, dédiée aux travaux les plus récents de l'artiste.
“Souvenirs”, “Veines de bois”, “Moquette” : trois techniques déjà utilisées autrefois par
Kelley sont rassemblées avec de nombreuses variations dans cette publication luxueuse. L'ensemble d'œuvres datées de 2003 et dont le traitement en surface et la présentation
sont uniformes, évoque inévitablement l'histoire moderniste de la peinture. Ces trois
techniques révèlent une préoccupation classique pour la composition et la couleur, sans
parler du penchant de l'artiste pour la récupération et la réutilisation des objets. Il creuse, il explore, il crée... tout en envisageant une sorte de cosmographie ou réseau de relations complexes où rien n'est exclu.
Connu comme le maître du style trash, Mike Kelley est plutôt du genre Mr. Propre. Bien qu'il s'approprie des éléments du modernisme, Kelley n'adhère pas à la froideur gestuelle qui caractérise nombre de ses contemporains. C'est en ce sens qu'il se nomme lui-même “la dernière figure de l'avant-garde” – un authentique révolutionnaire esthétique.
Multipliant les formes d'expression – installation, sculpture, peinture, performance, danse, théâtre, cinéma, vidéo, musique, etc. –, Mike Kelley (1954, Détroit - 2012, Los Angeles) reste aujourd'hui l'une des figures les plus influentes de l'art contemporain. Il a notamment été le commissaire de l'exposition
The Uncanny (1993-2004).
Ses écrits, édités par
John C. Welchman, ont été publiés en deux volumes par MIT Press en 2004. Ses entretiens ont été rassemblés dans l'ouvrage
Interviews, conversations, and chit-chat (1986-2004) (Les presses du réel / JRP|Ringier).
