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Première monographie rétrospective d'Élodie Lesourd, qui construit depuis plus de dix ans une œuvre marquée par la culture rock et une approche conceptuelle de la peinture hyperréaliste.
Observer les moments de rencontre entre l'art et la musique ; interpréter les mythes issus de la culture rock ou underground, en manipuler les codes et symboles : tels pourraient être les leitmotive qui jalonnent l'œuvre et le parcours d'Élodie Lesourd.
Les va-et-vient opérés entre art et musique permettent à Élodie Lesourd d'ouvrir une réflexion tant ontologique qu'esthétique sur chacun de ces médiums au sein d'une œuvre en deux-temps. D'une part, c'est à travers un mouvement à tendance néo-conceptuel qu'elle se joue, un moyen pour l'artiste d'analyser les référents de la culture rock à travers le prisme de l'histoire de l'art ou encore par des jeux sémiotiques. Il peut s'agir de relier les extrémités des logos des groupes de black metal norvégien pour les révéler sous la forme de pentagrammes mystiques, de réinterpréter par des compositions abstraites les pochettes d'albums de groupes cultes ou encore de travailler dans l'esprit du Do It Yourself, propre au punk, en transformant les attributs du style musical (t-shirts de groupes épurés de leurs logos, médiators assemblés en forme d'étendard, par exemple). D'autre part, l'hyperrockalisme, concept créé de toutes pièces par Élodie Lesourd, consiste en la reproduction de facture hyperréaliste de photographies d'installations d'autres artistes qui se réfèrent, eux aussi, au rock. Selon les codes de celui-ci, l'artiste restitue en peinture, à main levée, les éléments présents sur les photographies à taille réelle.
Au premier abord, tout sépare ces deux approches : l'hyperrockalisme aux couleurs flamboyantes et à l'esthétique séduisante contraste fortement avec l'abstraction et le chromatisme réduit de son pendant plus sémiologique. Élodie Lesourd propose une traversée atmosphérique de cet univers dédoublé et pourtant lié, où les liens entre champs musical et visuel se révèlent tour à tour pour leur évidence ou se dérobent au regard, comme pour mieux se faire entendre.
Le disque vinyle souple qui accompagne l'ouvrage contient l'enregistrement d'un morceau composé en vue d'un concert-performance pour quatre guitaristes (Benjamin Bianciotto, Nicolas Chassagne, Dan Laurens, Élodie Lesourd) au Palais de Tokyo, Paris,
en 2014, qui s'inscrit dans le projet « RE✝FA »,
transposition sonore de bruits générés involontairement par des œuvres d'autres artistes, ici Aaron Young.
Le livre contient également une affiche conçue par Seldon Hunt et Elodie Lesourd.
Publié suite à l'exposition « Élodie Lesourd – The Oracular Illusion », Casino Luxembourg, du 26 septembre 2015 au 3 janvier 2016.
Le travail pictural de l'artiste Élodie Lesourd (née en 1978, vit et travaille à Paris) est inspiré de l'univers du rock dont elle manipule les codes et les symboles. Elle s'est fait connaître par sa série de peintures « hyperrockalistes » dans lesquelles elle représente des installations liées à la musique rock dans un style hyperréaliste. En figeant des fragments d'installations d'autres artistes, elle interroge la pérennité de l'œuvre, sa documentation, son archive.