Inauguration de la nouvelle formule du cahier de l'Observatoire de l'espace : désormais biannuel, la ligne éditoriale d'
Espace(s) a été enrichie et son allure totalement refondée. Sur le thème « Traces et résidus », ce numéro explore les potentialités de l'
archive comme un matériel d'écriture pour de nouveaux récits, qu'ils soient plastiques ou littéraires.
Espace(s) n°13 inaugure un nouveau chapitre de son existence. Ce cahier de laboratoire, qui depuis plusieurs années rend compte des collaborations artistiques et littéraires au cœur de l'activité de l'Observatoire de l'Espace, a été repensé entièrement. Désormais biannuel, sa ligne éditoriale a été enrichie et son allure totalement refondée. La diversité du contenu et la possibilité pour les auteurs d'accéder à un large espace de création restent néanmoins les grands principes de sa ligne éditoriale. Sur le thème « Traces et résidus », ce numéro explore les potentialités de l'archive comme un matériel d'écriture pour de nouveaux récits, qu'ils soient plastiques ou littéraires. Ce qu'il reste de l'histoire n'est pas le signe d'un temps révolu mais bien l'embrayeur d'une réactivation, d'une création.
Une nouvelle rubrique introduit ce numéro sous la plume de Jakuta Alikavazovic.
Pour « Cosmologie », l'auteur pose ses yeux sur des photographies choisies montrant les pionniers de l'astronautique en pleine démonstration théorique, tableau noir à l'appui. Que nous disent ces figures, leurs postures, leurs gestes, leurs schémas et leurs craies ? Ce texte est le premier indice des rubriques qui lui succèdent comme le dossier « Vertige » qui rend compte de la genèse de l'exposition d'art contemporain Vertige orchestrée par l'Observatoire de l'Espace à l'occasion de la Nuit Blanche 2016.
Quatre artistes (Loïc Pantaly, Olivier Perriquet, Vincent Odon & Cédric Hoareau) y investiguent un ensemble de dessins techniques d'engins spatiaux tracés par des ingénieurs pour faire surgir des nouvelles formes.
Invités également à jouer avec les traces de l'histoire dans la rubrique « Vocabulaire », cinq écrivains (Philippe Annocque, Fanny Chiarello,
Fabienne Radi,
Nicolas Tardy, Thomas Vinau) ont accepté de se laisser surprendre par le potentiel fabuleux des archives et ont livré chacun un texte de création. La rubrique « Exploration » prolonge encore cette idée par le biais de la littérature et de la reconquête narrative du patrimoine « caché » de l'aventure spatiale. A travers six contributions libres, l'imaginaire de l'espace s'y décrit comme un futur antérieur (Magali Lefebvre, Gabriel Mettewie) ou une réappropriation (Ema Dée, Eloïse Lièvre, Iuvan, Marie Gallimardet).
Directement issue du programme Création et Imaginaire spatial, « Résidence » fait dialoguer deux projets littéraires (Hélène Frappat et Christine Montalbetti) réalisé, pour l'un, après une expérience d'impesanteur à bord de l'Airbus ZERO-G et, pour l'autre au fil d'un itinéraire quotidien d'anciens astronautes. Enfin, la rubrique « Protocole » prend pour ce numéro une allure inédite, entre traces d'une exploration musicale et écriture à plusieurs mains, où il nous prend à rêver que les Voyageurs de l'Espace, en pensée, n'ont pas de limite.
Publiée de 2005 à 2022 par l'
Observatoire de l'Espace, le laboratoire culturel du CNES, la revue
Espace(s) est tournée vers toutes les formes de création inspirées du monde spatial. Contemporaine, elle propose dans chaque numéro d'explorer un nouveau thème et d'ouvrir ses pages à des contributeurs de tous horizons ; auteurs, artistes et chercheurs en sciences humaines y déploient des récits singuliers. Qu'il s'agisse de la restitution d'un travail de résidence, d'un éclairage sur une problématique spatiale, d'objets visuels, de textes littéraires ou académiques, les découvertes à faire dans la revue composent un riche panorama à l'intersection de la création et de l'Espace. La revue est prolongée par
Arts et Espace à partir de 2023.