fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Un court texte poétique empruntant au langage du conte pour rendre l'expérience du suicide maternel.
Oscarine Bosquet nous donne à lire ici un court texte poétique sur la mort de la mère. Dès les premières lignes on comprend qu'il s'agit d'une rupture brusque, insupportable, « inadmissible » : le suicide.
De la terrible confusion générée par cette expérience se forme, comme une tempête mentale, un réseau de sentiments contradictoires où haine et amour s'entremêlent douloureusement. Pour raconter au plus juste les symptômes révélés par cette disparition, l'auteure emprunte au langage symbolique des contes.
« Est-ce toi maman le loup qui invente ?
Et la marâtre qui ne serait pas toi ?
Quand la mère ne veut plus de l'enfant la marâtre
envoie la petite fille dans la forêt
miroir, miroir dis-moi qui
qui est la plus belle
même si le chasseur fit manger à la reine un cœur de biche
la jeune fille ne vivra qu'avec sept nains d'hommes
à moins de croire au baiser du prince qui délie
la fille des mots de la mère. »
Oscarine Bosquet est professeure de culture générale à l'EESAB – École européenne supérieure d'art de Bretagne. En tant qu'auteure, elle a publié dans de nombreuses revues depuis 1993 (Action Poétique, If, Raddle Moon, The Poetry Project Newsletter).