Vivian Suter est née en 1949 à Buenos Aires de parents européens exilés – son père possédait une imprimerie textile à Buenos Aires, tandis que sa mère, Elisabeth Wild, était artiste. À l'âge de 12 ans, sous le régime Peron, sa famille s'installe à Bâle, en Suisse, où Vivian Suter étudie la peinture. En 1982, peu après sa première grande exposition collective à la Kunsthalle de Bâle, elle visite l'Amérique latine et s'installe l'année suivante à Panajachel, au Guatemala, près du lac Atitlán. L'atmosphère locale, le climat, la végétation et les animaux sont devenus des thèmes centraux de son travail. Les œuvres de Vivian Suter, peintes sur du manta tendu et exposées non tendues, restent sans titre et sans date. Les traces de pluie, de boue, de feuilles, mais aussi les empreintes laissées par ses chiens – Bonzo, Tintin, Nina et Disco – contribuent à la qualité organique et vivante des peintures. Lorsqu'elles sont exposées, celles-ci se chevauchent souvent, sont suspendues et bougent au gré du vent, des courants d'air ou des mouvements des visiteurs.
Parmi ses principales expositions : Kunstmuseum Olten, 2004 ; Kunsthalle Basel, 2014 ; Biennale de São Paulo, 2014 ; documenta 14, Kassel et Athènes, 2017 ; Power Plant, Toronto, 2018 ; the Art Institute of Chicago, 2019 ; Camden Art Centre, Londres, 2020 ; Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2021 ; Secession, Vienna, 2023. Ses œuvres figurent dans des collections prestigieuses telles que la Tate à Londres, le musée d'art moderne de Varsovie, le Solomon R. Guggenheim Museum à New York, le Kunstmuseum Basel et le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid.