Le premier volume d'un diptyque consacré à la question de la mémoire des œuvres en danse s'intéresse à la vitalité des traditions et à la reprise des répertoires chorégraphiques.
Un geste dansé n'est pas nécessairement éphémère : il peut connaître une longue vie s'il trouve des milieux pour l'accueillir et l'entretenir. C'est ainsi que des ballets « classiques » ou des chorégraphies « contemporaines » circulent, se transmettent et se transforment avec le temps. Croisant esthétique, histoire et anthropologie, cet essai critique s'attache à la mémoire des œuvres en danse. Il expose les conditions artistiques et politiques de leur survie et de leurs devenirs à travers trois cas de répertoires emblématiques : celui du Ballet de l'Opéra de Paris, de Merce Cunningham (1919-2009) et de Dominique Bagouet (1951-1992). Mettant au cœur de sa réflexion le travail des danseurs et des chorégraphes, leur savoir-faire, les représentations et les imaginaires qui nourrissent leurs pratiques, Isabelle Launay analyse et historicise diverses façons d'activer (voire d'inventer) une tradition en danse ainsi que les débats contradictoires qui animent celle-ci.
Cet ouvrage a reçu le Prix de la critique « Meilleur livre sur la danse », palmarès 2017/2018 décerné par l'Association professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse.
Il est le premier volume d'un diptyque qu'Isabelle Launay consacre à la question de la mémoire des œuvres en danse, intitulé
Les danses d'après.
Le second volume,
Cultures de l'oubli et citation : les danses d'après, II, met l'accent sur les effets de la rupture, voire de l'oubli, dans la transmission des œuvres modernes.
Cette édition numérique repose sur l'édition papier du même ouvrage paru en 2017
(ISBN :
978-2-914124-76-8,
www.cnd.fr/fr/products/235-poetiques-et-politiques-des-repertoires).
Isabelle Launay est professeure au département Danse de l'université de Paris 8 et membre du laboratoire MUSIDANSE. Elle a publié notamment
À la recherche d'une danse moderne, Rudolf Laban et Mary Wigman (Chiron, 1996) ;
Les Carnets Bagouet, la passe d'une œuvre (Les Solitaires Intempestifs, 2008) ; avec
Sylviane Pagès,
Mémoires et histoire en danse (L'Harmattan, 2011) ; avec Marie Glon,
Histoires de gestes (Actes Sud, 2012) ; avec Silvia Soter,
La Passion des possibles, Lia Rodrigues, 30 ans de compagnie (L'Attribut, 2021). Elle est intervenue de nombreuses années dans des formations d'artistes chorégraphiques (au CNDC d'Angers, master Exerce au CCN de Montpellier) et a collaboré à divers projets d'artistes dans le champ d'une danse dite contemporaine (notamment Mathilde Monnier, Loïc Touzé,
Emmanuelle Huynh, Cécile Proust,
Latifa Laâbissi, Bintou Dembélé et Lia Rodrigues).
