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Première monographie rétrospective d'envergure consacrée au sculpteur franco-libanais.
Depuis la fin des années 1960, Chaouki Choukini développe un monde
esthétique qui marque par sa singularité et sa cohérence. Ses œuvres
sculpturales, principalement en bois mais parfois en marbre ou en pierre,
mêlent paysages horizontaux et figures verticales, anthropomorphes,
presque totémiques.
À première vue, les œuvres peuvent paraître quelque peu primitivistes. À y
regarder de plus près, cependant, on découvre une recherche sophistiquée
sur les mondes organiques et mécaniques, où les monticules tout en courbes
sont ponctués par un régiment de piquets ou des bases onduleuses,
hérissées en dents de scie.
Ses sculptures sont marquées par une forme de dissimulation
inquiétante : les labyrinthes de fentes, de renfoncements et de
cavités évoquent une présence humaine disparue sur la ligne d'horizon
tendue. Les visions de Chaouki Choukini sont terriblement sombres. Elles
évoquent un monde d'espaces vides, où les récits sont indicibles et où
tout est en suspens.
Cette monographie rétrospective propose un large ensemble de reproductions
d'œuvres, accompagnées par un essai au long cours de Kevin Jones et d'une
série de poèmes de Salah Stétié.
Le sculpteur franco-libanais
Chaouki Choukini (né en 1946 à Choukine au Liban, vit et travaille à
Paris) a obtenu son diplôme de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts
de Paris en 1972. Il a reçu le Prix de la Jeune Sculpture en 1978, suivi
du Taylor Prix de la Fondation en 2010. Il a également reçu le Prix de la
Fondation Pierre Gianadda de l'Académie des Beaux Arts de France en 2015.
Choukini a participé à diverses expositions personnelles et collectives,
notamment « Chaouki Choukini », Green Art Gallery,
Dubaï, Émirats Arabes Unis (2019) ; « Le monde arabe vu par ses
artistes », Institut du Monde Arabe, Paris, France (2018) ;
« Beloved Bodies », Barjeel Art Foundation, Sharjah, Émirats
Arabes Unis (2017) ; « Poetry in Wood », Green Art Gallery,
Dubaï, Émirats Arabes Unis, (2016) ; « Portrait de l'Oiseau qui
n'existe pas », Musée de l'Hospice Saint-Roch, France (2014) ;
« Tajreed (Arab Abstract Art) », Contemporary Art Platform,
Koweït (2013) ; « Le corps découvert », Institut du Monde
Arabe, Paris, France (2012) ; International Aswan Sculpture
Symposium, Biennale du Caire, Égypte (1997) et « Sculpture de
Paris », Centre de Sculpture Contemporaine, Paris, France (1973). Ses
œuvres font partie de plusieurs collections importantes, notamment au
Musée d'Art Contemporain du Val-de-Marne, France ; à l'Institut du
Monde Arabe, France ; au Mathaf, Arab Museum of Modern Art,
Doha ; au Centre National des Arts Plastiques, France ; à la
Barjeel Art Foundation, Sharjah, Émirats Arabes Unis et à la Sharjah Art
Foundation.