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Textes et entretiens

Textes et entretiens Michel Parmentier - Textes et entretiens
L'intégralité des écrits, pour la plupart introuvables, publiés sous forme de tracts ou dans des publications largement épuisées, de Michel Parmentier, dont les textes du groupe Buren Mosset Parmentier Toroni dénommé par la critique BMTP.
Michel Parmentier (1938-2000) commence à exposer en 1962. À  partir de fin 1965, il peint des bandes horizontales par pliages rectilignes. Un an plus tard, c'est l'association Buren, Mosset, Parmentier, Toroni (BMTP). Le 6 décembre 1967 il acte la dissolution du groupe dans un tract : premier texte qu'il signe seul. Tous ses textes –  à commencer par ceux commis à quatre – sont de sécession. À n'en pas finir. Fin 1968, il cesse définitivement de peindre (sic). En 1983 son activité reprend et, dès lors, ne cesse plus  : les plis rectilignes persistent.
Exhaustif, ce recueil donne à lire les vingt-et-un textes (1966-1999) et les quatre entretiens (1981-1991) qu'il a publiés. Si le ton se modifie, si les registres varient, leur rassemblement est soudé par l'affrontement, sans relâche, d'un doute : « L'effet le plus pervers du lieu d'où nous parlons – appelons cela “art” pour faire vite – est que, même sorti, activement sorti, subversivement sorti, l'acteur est toujours là » (Michel Parmentier, 1994).
Michel Parmentier (1938-2000) reçoit le prix Lefranc en 1963, époque où l'on voit ses œuvres régulièrement au Salon de la Jeune Peinture ou à la Biennale de Paris.
En octobre et novembre 1965, Michel Parmentier, par son refus de représentation expressive et signifiante, résout, dans un premier temps, l'adéquation du rapport fond / forme dans des toiles tendues sur châssis en alternant des bandes horizontales irrégulièrement peintes de couleurs variées, délimitées par du masking tape, avec des bandes peintes de blanc. Ces œuvres sont considérées comme faisant partie de celles qui prépareront à la mise au point progressive du pliage.
Au cours du mois de décembre 1965, Michel Parmentier entame une démarche radicale par le pliage – empruntée à Simon Hantaï – qui constituera désormais son seul travail pictural : des bandes horizontales de couleur unique, de 38 centimètres de largeur, alternant avec des bandes identiques mais protégées de la projection de peinture par un pliage préalable. Le dépliage du support dévoilera, d'un seul tenant, cette alternance des bandes peintes et non peintes. Il pratiquera inlassablement cette méthode jusqu'à sa dernière œuvre sur calque polyester, datée 20 novembre 1999.
À partir de la fin de 1965, Parmentier répète ce travail pendant trois années, ne modifiant que la couleur, qui change arbitrairement d'une année à l'autre : bleu en 1966, gris en 1967, rouge en 1968. Au dos, les œuvres seront signées et datées à l'aide d'un tampon-dateur, ce qui fera office de titre. À partir de 1966, il expose essentiellement en compagnie de Daniel Buren. Tout au long de l'année 1967, il s'associe avec Buren, Mosset et Toroni lors des différentes manifestations du groupe qu'ils forment, BMPT, qui se signalera par des actions en public. À la fin de cette même année, Parmentier signifiera par un tract que « Le Groupe Buren – Mosset – Parmentier – Toroni n'existe plus ». Parmentier cesse de peindre au cours de l'année 1968.
En 1972, invité à participer à l'exposition « Douze Ans d'art contemporain en France 1960-1972 », au Grand Palais, il acceptera pourtant d'y montrer un exemplaire de chacune de ses toiles (1966, 1967, 1968) et publiera dans le catalogue une « lettre ouverte à François Mathey », commissaire général de l'exposition. Y énonçant les raisons qui l'amènent à accepter d'y exposer un travail « objectivement subversif », il conclut : « … la cessation, elle, est subversion irrécupérable ».
En 1978, il exposera trois de ses toiles antérieures (1966, 1967, 1968) à la galerie Liliane & Michel Durand-Dessert. Dans l'annonce du carton d'invitation, un astérisque renvoie à la mise en garde suivante : « Michel Parmentier a cessé définitivement de peindre au cours de l'année 1968. » En septembre 1983, après quinze années d'interruption, il reprend la peinture là où il l'avait laissée : « J'ai définitivement arrêté de peindre. Ce qui signifie très exactement que je peux récidiver quand je veux et sans rendre de comptes. » Il réalise alors des toiles noir et blanc similaires aux précédentes, et ce, durant deux années.
En avril 1986, il entame une série d'œuvres sur papier et calque, et, toujours à partir de pliages, y applique traits de mine de plomb, fusain frotté, aplats répétés de pastel blanc ou gris et oil-bar blanc sur les différents supports, où progressivement la trace laissée s'identifie à son effacement et tend à disparaître. En septembre-octobre 1988, le Centre national des arts plastiques (commissaire : Alfred Pacquement) lui consacre une exposition et sa première monographie.
En avril 1990, Michel Parmentier et Daniel Buren co-signent un texte – publié dans le catalogue de l'exposition « Individualités : 14 Contemporary Artists from France » (Toronto, Art Gallery of Toronto, 1991) – qui, par ses propos fustigeant toute idée de rassemblement sous la bannière nationale, soulèvera l'indignation du milieu de l'art hexagonal. En juin-juillet 1991, au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, il exposera avec Daniel Buren et, pour accompagner cet événement, ils publieront ensemble Propos délibérés, des entretiens réalisés par Anne Baldassari. À la suite d'un différend au sujet de cette publication avec Michel Durand-Dessert, Parmentier quitte la galerie. Jusqu'en 1998, il se rendra régulièrement à Bruxelles chez son ami peintre Guy Massaux, qui l'accueille dans son atelier pour lui permettre de travailler.
En 1995, à l'initiative de ce dernier, un certain nombre de collectionneurs se mobiliseront afin de soutenir l'œuvre de Parmentier et s'ensuivra une exposition à l'atelier Marconi (Bruxelles, 19 avril 1997), où seront présentés trois de ses pliages. Dans ce même atelier, Bernard Bloch réalisera le film 304 x 308 cm (Presque le silence) (1995).
En 1994, à l'initiative de Marie-Odile Van Caeneghem et Agnès Foiret, qui signe le texte critique du catalogue, Parmentier expose au Carré des Arts, à Paris, une série d'œuvres sur calque polyester, support qu'il a adopté dès mars 1993.
En novembre 1999, lors d'une exposition au Kunstcentrum de Sittard (Pays-Bas), « Tegenvleug / à rebrousse-poil » (commissaires : Luk Lambrecht et Guy Massaux), il exécutera sur place et exposera ce qui deviendra son œuvre ultime : 20 novembre 1999. Parmi les œuvres et les artistes exposés, Simon Hantaï prêtera, exceptionnellement, ce qui est alors sa dernière œuvre peinte, Tabula, 1982-1986.
Michel Parmentier meurt en juin 2000, à Paris.
Edité et présenté par Aristide Bianchi.
Préface d'Alfred Pacquement.
 
paru en février 2014
édition française
15 x 21 cm (broché)
280 pages
 
27.00
 
ISBN : 978-2-918063-31-5
EAN : 9782918063315
 
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