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Partitions en fac-similé et documents autour de la pièce enregistrée par Luc Ferrari durant l'été 1977 et présentée en 1979 dans le cadre du Festival d'Automne au Centre Pompidou, Paris.
« Il y a dix ans, "Presque Rien n°1" portait le sous-titre "Le lever du jour au bord de la mer". Ce morceau de bande magnétique était en fait une sorte de reportage sur cet événement quotidien. En pensant ensuite à Presque Rien, je me suis demandé de quoi il s'agissait. En cherchant presque rien je me suis rendu compte qu'il n'était pas facile d'en trouver, on pense qu'on va en trouver ici ou là, mais non.
Un presque rien est un (c'est-à-dire pas deux) lieu homogène et naturel, non urbain, qui a des qualités acoustiques particulières (transparence et profondeur), où on entend loin et près sans excès, à l'échelle de l'oreille – comme on dit – à l'échelle humaine, sans technologie, où rien n'est dominant afin que les différents habitants sonores aient chacun leur parole et que la superposition de ce petit monde de vie ne fasse jamais qu'un presque rien.
Ou le contraire du sensationnel.
Puis, quelque chose arrive et prend de la place.
"Presque Rien n°2" est un lieu comme ça, c'est un lieu de nuit et petit à petit il rentre dans ma tête. »
Luc Ferrari
Luc Ferrari (1929-2005) est un compositeur électroacoustique français. Grande figure de la musique expérimentale, pionnier de la musique concrète et de la prise de son de terrain, Luc Ferrari, qui a été l'élève d'Alfred Cortot, Arthur Honegger et Olivier Messiaen, a été chef de service du Groupe de recherches musicales (GRM) au côté de Pierre Schaeffer de 1958 à 1966.
N'ayant eu de cesse de questionner, Luc Ferrari nous laisse une œuvre tour à tour solaire, généreuse, drôle, intime ou nocturne. Tel un miroir tourné vers l'autre, s'y reflètent le monde et ses fantasmes.