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Cette étude consacrée au post-humanisme questionne les limites de l'homme et les champs du possible à l'ère de la biotechnologie, examinant par là-même les distinctions fondamentales entre l'artificiel et le naturel, l'humain et la machine, le corps et la chair.
Les nouvelles technologies ont engendré une révolution culturelle et cognitive qui a changé notre rapport au monde. Tout comme avant elle l'écriture, puis l'imprimerie au XVe siècle, avaient profondément transformé les modes de représentation sur fond d'inquiétude devant un monde qui bascule dans ses repères, avec ses peurs et ses êtres diaboliques envahissant ce nouveau monde. Avec leurs moyens spécifiques, les artistes interrogent avec ironie et détermination ce vertige d'une maîtrise de soi qui fait du corps un objet sans cesse à reconfigurer. De la déclinaison du corps en désuétude à sa reconfiguration comme chair, ils engagent une réflexion pour contrer les peurs ancestrales d'un monde en mutation et pour en révéler non pas les manques, mais les potentialités. La Chair mutante – Fabrique d'un posthumain montre que pour penser aujourd'hui il faut savoir conjuguer les puissances de l'imaginaire, et interroge l'art comme un laboratoire où se fabrique une reconfiguration du sensible pour appréhender ce quelque chose de la « nature » humaine qui est en mutation.
Denis Baron a développé une réflexion sur le corps dans le milieu de la contre-culture et de l'art contemporain. Après des études de cinéma et d'esthétique à Nancy et Paris I, il publie un premier ouvrage Corps et artifices aux Editions L'Harmattan. Il est aussi photographe et critique de cinéma.