11e Biennale de l'Image en Mouvement

Depuis vingt ans, la Biennale de l'image en mouvement arpente les territoires imprécis des images en mouvement. Depuis vingt ans, la Biennale tente de donner du sens à cet extraordinaire foisonnement d'images qui a progressivement envahi l'ensemble de la création contemporaine. En démultipliant les usages, les contextes et leur transmission, la pratique des images atteint (enfin) cette omnivoyance dans laquelle nous plonge les mondes technologiques.
Chacun est devenu, tour à tour, spectateur, puis producteur et enfin victime du monde des images, la boucle est bouclée. Les artistes et les auteurs mettent leur énergie et leur sensibilité, avec une naiveté parfois confondante, à résister à la perte de sens tout en alimentant le flux de cette imagerie galopante et mondialisante.
C'est, par exemple, dans ce paradoxe que nous avons découvert au cours de la sélection des films de la compétition les premiers travaux réalisés au moyen du téléphone portable. La miniaturisation au service du presque rien, mais qui semble montrer que notre survie est liée à notre capacité à émettre des images avant même d'exprimer quoi que ce soit.

L'édition 2005 comporte :
- une grande partie consacrée à trois rétrospectives : Michel Auder, Stan Brakhage et Raoul Ruiz.
- une section appelée Fenêtre sur le Cône Sud (Argentine, Chili et Uruguay) avec trois textes de trois curateurs de cette région (Rodrigo Alonso, Jorge La Ferla et Nestor Olhagaray).
- une section Focus avec de courtes notices sur les artistes présentés : Emmanuelle Antille, Matthew Barney, Erik Bullot, Sebastian Diaz Morales, Runa Islam, Christian Jankowski, Frédéric Moser/Philippe Schwinger, Sarah Morris, Yves Netzhammer, Martin Sastre, Alexander Sokurov, Xavier Veilhan.
- une section Compétition.
- une section consacrées aux expositions du Centre pour l'Image Contemporaine au Mamco, d'Attitudes, de Piano Nobile et d'Images Passages (Annecy).
- une section sur le lounge installé au Centre pour l'Image Contemporaine.
- des biographies.