Printemps de septembre à Toulouse – Volume 1 – In extremis

Sous le titre In Extremis, l'artiste Jean-Marc Bustamante et le commissaire d'expositions Pascal Pique ont choisi de rassembler des œuvres audacieuses, sans parti pris, sinon celui de l'image et de son dépassement.
De l'image émancipée, au-delà des supports et des apparences, tous médiums confondus. De l'image poussée à l'extrême, quelles que soient ses origines, de l'espace mental aux domaines de l'actualité et des médias. De l'image comme modèle, reconstruit, abîmé, catastrophé, fantasmé. De l'image comme objet, mise en scène, environnement, immersion. De l'image hors catégories, sortie d'elle-même par des artistes singuliers, profondément engagés dans un travail hors contexte, toutes disciplines confondues, photographie, vidéo, sculpture, installation, lumière, son...
Sans restriction d'esthétiques, de formes, de supports, In Extremis veut mettre en lumière la diversité et la complexité de ce qui se joue aujourd'hui dans le rapport de l'art à l'image. Qu'il soit de force, de connivence ou de soumission, ce rapport pouvant aussi bien donner lieu à une résolution objectivée qu'à une projection débridée de la réalité.
Dès lors, au-delà des images et du "faire image", quelles stratégies, quelles matérialités, quels dispositifs les artistes inventent-ils pour faire œuvre ? N'est-ce pas aussi in extremis, aux limites des codes et des moyens de la représentation, que leur création se retrouve alors comme indemne, indépendante ? C'est en croisant et en conjuguant les extrêmes (et non les extrémismes), du minimal au maximal, voire jusqu'au baroque, qu'In Extremis veut aborder ce rapport fluctuant de l'art contemporain à l'image avec une exposition libre et surprenante où ne sont ménagés ni les paradoxes ni les idées reçues.