fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Une imposante publication qui restitue en deux tomes – une monographie rétrospective et un carnet de dessins (rassemblant quelque 350 images sur plus de 400 pages) – une double activité de dessins et d'installations pour un artiste à part qui se joue de façon très personnelle de toutes les catégories, de l'intime jusqu'au monumental, de la fragmentation des signes jusqu'à l'immersion totale.
Le projet d'une monographie s'est petit à petit mis en place avec cette volonté de montrer le travail dans son évolution et dans la complexité de ses formes variées. L'idée d'une somme permettant de mieux voir les enjeux constitutifs du travail depuis ses constantes liées à la pratique du dessin jusqu'à la mise en place, au fil du temps, de projets situés, abordant la monumentalité de l'espace construit via un rapport singulier entre dessin et peinture. La présence des objets également, leurs statuts particuliers, l'économie des gestes et des moyens, tout ce qui fonde la démarche d'Olivier Nottellet se trouve ici rassemblé dans une logique classique, chronologique pour mieux encore en apprécier la persistance active et permettre d'en discerner « la morale du dessinateur » qui opère depuis les années 1990.
La construction de ce projet éditorial ambitieux et conséquent permet d'apprécier l'évolution des motifs, des thèmes abordés, des techniques mises en places, des radicalités qui se sont construites à la faveur de projets très divers, pour la plupart basés sur un rapport à l'éphémère. Le paradoxe entre la monumentalité de certains projets, la prise en charge d'espaces importants mais aussi parfois incongrus, trouve dans la possibilité de voir et de revoir certaines installations un intérêt certain qui justifie en soi le projet de ce livre.
L'ambition ici est aussi de faciliter la lecture d'un univers complexe, où les signes, les images et le langage se conjuguent selon une partition qui engage la place du spectateur, devenu ici, lecteur. Afin d'accompagner cette promenade dans le temps, 4 textes viennent relayer les regards et aborder des aspects différents selon leurs auteurs.
Luis Perez Oramas , poète, historien d'art conservateur au Moma de New York qui connait l'artiste depuis les années 90 lorsqu'il séjournait à Paris donne une vision historique à ce parcours. Texte publié en Espagnol dans sa version originale et traduit en Français. Antonia Birnbaum , philosophe, chercheuse et professeur à Paris 8 accompagne l'artiste depuis quelques années dans des conversations denses qui lui donnent la possibilité d'aborder le travail sous des aspects philosophiques et conceptuels. Vincent Brocvielle, auteur du Petit Larousse de l'histoire de l'art et D'une autre histoire de l'art chez Flammarion. Olivier Nottellet a souhaité inclure une correspondance épistolaire qu'il a entretenu avec Yann Ricordel critique d'art et écrivain.
Les textes sont traduits en langue anglaise. La plupart des projets présentés sont légendés mais aussi accompagnés de textes brefs d'Olivier Nottellet qui introduisent et contextualisent les images présentées. Le choix éditorial s'appuie sur une structure classique, chronologique, un livre de dessins récents accompagne l'ouvrage constitué en deux tomes pour une double circulation du lecteur. Circulation parmi les projets construits dans la contrainte plus ou moins forte des lieux et des situations, mais aussi circulation en aller retour vers ce qui fonde le travail à savoir cette pratique d'un dessin justement libre de tout. C'est bien à la découverte du travail dans toute la complexité des ses lectures que ces livres ambitionnent d'exister.
Olivier Nottellet (né à Alger en 1963, vit et travaille à Toulouse, Paris et New-York) explore différentes facettes du dessin. Sur papier, projetés, agrandis et reproduits sur les murs, intégrés dans des installations avec divers objets manufacturés, ses dessins fragmentaires, aux limites de la figuration, constituent des images mentales que l'artiste nomme des « indices de réalité ».