fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Comment traiter de l'architecture dans une exposition sans forcément mettre en scène la photographie du bâtiment, sa maquette ou le plan qui l'accompagne ? C'est à cette question que répond l'invitation faite à Emmanuel Régent de porter son regard sur un choix d'édifices contemporains sur la Côte d'Azur à l'occasion de la publication de l'ouvrage L'architecture contemporaine sur la Côte d'Azur.
L'artiste évoque un ensemble de bâtiments par la réalisation d'une installation murale (fresque murale) d'une quinzaine de mètres de longueur, composée d'une vingtaine de supports en bois, découpés selon la silhouette de leurs plans de masse et agencés comme un Tetris® horizontal à grande échelle. Le bois utilisé est du contreplaqué bakélisé noir utilisé comme fond de coffrage pour couler le béton. Le titre de l'installation "La dilatation des souffles" renvoie également au vocabulaire architectural (le souffle d'un joint. Le tout forme une sorte de cartographie inédite du territoire. L'ensemble est elliptique, suggère plutôt qu'il n'informe, laissant surtout apparaître le le regard d'un artiste sur des constructions qui échappent bien souvent à notre attention. Le catalogue présente également des dessins n&b
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Villa Arson, Nice, en 2011.
La pratique d'Emmanuel Régent (né en 1973 à Nice) est multiple et touche au dessin, à la peinture et à la sculpture. Il ponce des tableaux monochromes, déchire ses aquarelles, récolte des morceaux d'épaves de bateau sous l'eau ou dessine durant des heures au feutre à l'encre noire des files d'attente, des rochers de bord de mer, des traces d'avions écrasés, des vestiges archéologiques ou des villes contemporaines en ruine. Son œuvre développe une réflexion sur le temps, à la fois de la pratique artistique et de la chronophagie contemporaine, en faisant de la lenteur un instrument de résistance au flux d'images instantanées qui caractérise notre époque.